Céréales ukrainiennes bloquées aux frontières : la Pologne et d’autres pays d’Europe centrale ferment la porte
La guerre entre Kiev et les forces séparatistes soutenues par la Russie affecte également l’exportation des céréales ukrainiennes. Depuis le mois d’avril 2017, la Pologne et d’autres pays d’Europe centrale ont fermé leurs frontières aux produits agricoles ukrainiens, dont les céréales, les fruits et légumes, le sucre, le miel et le vin. La Pologne avait été la première à adopter une décision radicale, en annonçant lors d’une campagne électorale son intention de fermer les frontières au commerce ukrainien jusqu’à fin juin. Cette interdiction a été validée par une ordonnance publiée dans le journal officiel polonais, sans aucune consultation avec la Commission européenne ni avec la partie ukrainienne.
Le gouvernement de Varsovie estime que cette décision est nécessaire pour protéger les producteurs polonais, dont les silos sont saturés de céréales. Les autorités ukrainiennes sont toutefois d’avis que cette décision est en contradiction avec les accords passés. Les autorités hongroises et slovaques ont également adopté des mesures restrictives concernant les céréales et d’autres produits agricoles ukrainiens, mais autorisent toujours leur transit sur leur territoire.
Les tensions entre les parties perdurent, et les négociations sont en cours pour régler la question du transit. Le ministre de l’agriculture polonais, Robert Telus, estime que les producteurs agricoles polonais ont besoin de soutien et que les produits ukrainiens, qui déstabilisent le marché, doivent être contrôlés. La Bulgarie a également exprimé des inquiétudes quant à la question du transit.
Les conséquences économiques pour l’Ukraine sont importantes, car son économie est fortement dépendante de l’exportation des céréales. La fermeture des frontières entraîne une chute des prix et peut conduire à des pertes importantes pour les agriculteurs ukrainiens.
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