Quatre policiers et deux civils azerbaïdjanais ont perdu la vie dans une explosion de mines au Haut-Karabakh, le mardi 19 septembre. Les autorités azerbaïdjanaises accusent les séparatistes arméniens de cette région disputée d’avoir commis ces actes qualifiés de « terrorisme ». L’explosion s’est produite sur une route entre les villes de Choucha et de Fizouli, toutes deux sous contrôle azerbaïdjanais. Selon les services de sécurité azerbaïdjanais, des mines posées par un groupe de « saboteurs » séparatistes arméniens seraient à l’origine de cette tragédie.
Les policiers auraient été tués dans un tunnel du district de Khojavend alors qu’ils se rendaient sur les lieux d’une explosion de mine antichar qui avait touché le véhicule des deux civils. Ces derniers, des employés de l’agence azerbaïdjanaise des routes, ont également perdu la vie dans cette attaque. Cet événement tragique survient alors qu’un climat d’apaisement commençait à s’installer au Haut-Karabakh avec l’arrivée d’une aide humanitaire dans cette région sécessionniste.
Il est important de rappeler que le Haut-Karabakh a été le théâtre de deux guerres au cours des années 1990 et à l’automne 2020. Cette région montagneuse à majorité arménienne, située en Azerbaïdjan, est l’une des zones les plus minées de l’ex-URSS. Les explosions y sont malheureusement régulières et font de nombreuses victimes.
En août dernier, l’Arménie avait demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU face à la détérioration de la situation humanitaire dans la région. Le couloir de Latchine, seul lien terrestre entre l’Arménie et le Karabakh, avait été entravé par des manifestants écologistes se présentant comme des Azerbaïdjanais avant que Bakou n’impose un barrage routier pour des raisons de sécurité le 11 juillet. Lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, qui s’est tenue le 16 août, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis ont demandé à Bakou d’assurer la libre circulation sur la route de Latchine. Cependant, aucune déclaration ou résolution n’a été votée à l’issue de cette rencontre, ce qui est considéré comme un demi-échec pour les Arméniens.
Mots-clés : policiers, arméniens, corridor de Lachine, septembre 2023, explosion de mines, Haut-Karabakh, terrorisme, séparatistes, Choucha, Fizouli, district de Khojavend, couloir de Latchine, Azerbaïdjan, Arménie, aide humanitaire, Conseil de sécurité de l’ONU, manifestations, écologistes, sécurité.