Evacuation de ressortissants étrangers fuyant les combats au Soudan
Un bateau affrété par les autorités saoudiennes transportant 1 687 civils fuyant les combats au Soudan est arrivé mercredi 26 avril en Arabie saoudite. Au même moment, un Boeing 777-300 d’Air France transportant 245 ressortissants français et étrangers, évacués du Soudan via Djibouti, a atterri à l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle. Parmi les passagers, figuraient 195 Français, mais aussi des Néerlandais, des Italiens, des Néo-Zélandais et des Soudanais.
La ville portuaire de Djedda a, quant à elle, accueilli 13 civils saoudiens et 1 674 citoyens originaires de pays du Moyen-Orient, d’Afrique, d’Europe, d’Asie, d’Amérique du Nord et d’Amérique centrale. Au total, plus de 2 000 étrangers ont été évacués du Soudan vers l’Arabie saoudite jusqu’à présent, selon le ministère des affaires étrangères saoudien.
Les personnes évacuées ont été « transportées par l’un des navires du royaume, et le royaume a tenu à répondre à tous les besoins essentiels des ressortissants étrangers », a déclaré le ministère dans son communiqué. Toutefois, le cessez-le-feu de trois jours conclu sous l’égide des Etats-Unis entre les belligérants reste fragile.
Des témoins ont fait état de frappes aériennes et de combats à Khartoum, la capitale du Soudan, malgré le cessez-le-feu en vigueur. Des affrontements autour de « lieux stratégiques » ont « largement continué et parfois même se sont intensifiés », avait constaté mardi soir devant le Conseil de sécurité le chef de la mission des Nations unies au Soudan.
L’armée avait visé mardi avec ses avions les positions des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), qui ont répondu par des rafales de mitrailleuse lourde, dans les banlieues de Khartoum, ont rapporté des témoins. De nouveaux raids aériens visant des véhicules des FSR ont eu lieu en soirée dans le nord de la capitale, d’après d’autres témoins. Les paramilitaires du général Mohammed Hamdan Daglo ont déclaré avoir pris le contrôle d’une raffinerie et d’une centrale électrique à 70 km au nord de Khartoum, d’après une vidéo mardi.
La situation reste donc préoccupante au Soudan, où les violences ont éclaté le 15 avril entre les belligérants. Selon l’ONU, plus de 459 personnes ont déjà été tuées et plus de 4 000 blessées.
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