Le célèbre chef Georges Blanc, figure emblématique de la gastronomie française, a récemment appris une nouvelle déconcertante : son restaurant de Vonnas, dans l’Ain, a été privé de sa troisième étoile au guide Michelin. L’annonce a été faite le 20 mars 2025, peu avant la cérémonie de remise des étoiles qui se tiendra dans quelques jours. Cela met un terme à une incroyable aventure qui dure depuis 1981.
Georges Blanc, âgé de 82 ans, a exprimé sa surprise face à cette décision : « On ne s’y attendait pas ». Malgré ce coup dur, le chef a affirmé qu’il accepte de continuer à travailler avec les deux étoiles restantes, en déclarant « Il va manquer une étoile qui s’efface, donc on va faire avec les deux étoiles. Il n’y a pas de problème ». Gwendal Poullennec, directeur du guide Michelin, a confirmé que son équipe continuerait à suivre attentivement le restaurant, promettant : « Je peux vous assurer que les équipes du guide Michelin cette année, comme les suivantes, vont continuer à suivre cette table avec la même bienveillance ».
Une histoire de longévité au plus haut niveau
Le restaurant de Georges Blanc est unique en son genre. Il est le plus ancien établissement à avoir conservé son étoile Michelin sans interruption, depuis que la première étoile a été attribuée en 1929 à Elisa Blanc, la grand-mère du chef. Suivant cette tradition, une deuxième étoile a été décroché en 1932, avant que Georges Blanc n’obtienne la précieuse troisième étoile en 1981 après avoir pris les commandes de l’établissement.
Il a précisé : « J’ai vécu plus longtemps avec trois étoiles que depuis ma naissance à l’arrivée de la troisième étoile ». Cela témoigne non seulement de son talent culinaire, mais aussi de son dévouement à la gastronomie, car il a su bâtir un véritable empire avec une dizaine de restaurants et plus de 300 employés.
Les conséquences d’une telle décision
Cette perte d’étoile s’inscrit dans un contexte plus large où le guide Michelin a déclassé en tout 23 établissements cette année, dont un trois-étoiles et un deux-étoiles, ainsi que plusieurs restaurants ayant perdu leur unique étoile. Le Puits Saint-Jacques, dirigé par le chef William Candelon dans le Gers, est également concerné. De plus, plusieurs restaurants, dont la double étoilée Maison Ruggieri à Paris, ont fermé en 2024. Ces changements témoignent des enjeux permanents auxquels font face les chefs et leurs établissements.
Vers un avenir plein de promesses
Malgré cette jeunesse perte, Georges Blanc reste résolu. Il continue de croire dans l’évolution de sa cuisine et dans sa capacité à séduire à nouveau les inspecteurs du guide Michelin. Sa persévérance illustre comment le monde de haute gastronomie est à la fois exigeant et réservé à ceux qui ont une vision claire et la capacité de s’y adapter.
Certains chefs pourraient être dissuadés par une telle désillusion, mais pour Blanc, il s’agit plutôt de relever un nouveau défi. Son histoire reste inspirante, un symbole de résilience qui pourrait encourager d’autres chefs à rester ambitieux malgré les revers.
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