Le 17 septembre 2024, lors d’une session plénière à Strasbourg, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a dévoilé une nouvelle équipe qui l’accompagnera dans son second mandat. Cette annonce s’inscrit dans un contexte délicat pour l’Union européenne, marquée par des crises économiques et des conflits à ses frontières. Avec le soutien des chefs d’État des Vingt-Sept, Ursula semble déterminée à renforcer sa position et à naviguer habilement dans les rapports de force actuels.
L’annonce faite par Ursula von der Leyen lors de la séance plénière du Parlement européen à Strasbourg marque un tournant significatif. Reconduite à son poste après la victoire de son parti, le Parti populaire européen (PPE), lors des élections européennes du 9 juin dernier, elle compte s’imposer sans équivoque. Son équipe, présentée officiellement, témoigne de sa volonté de pérenniser son autorité dans un cadre politique en pleine mutation.
Une présidence renforcée par un contexte favorable
Ursula von der Leyen a prouvé qu’elle sait jouer habilement des dynamiques politiques. Comme l’a souligné l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, « On a l’impression d’assister au début du règne d’Ursula Jupiter »
. En effet, la présidente bénéficie d’un environnement qui lui est plutôt favorable. L’Union européenne fait face à de nombreux défis, notamment des crises économiques internes et des conflits militaires aux frontières. Dans ce contexte, la France de Macron, affaiblie sur le plan politique, et l’Allemagne de Scholz, en proie à des tensions au sein de sa coalition, laissent plus de place à une Ursula déterminée.
Étonnamment, elle n’est pas contrainte de se conformer aux attentes de grandes puissances européennes, puisqu’elle ne prévoit pas de solliciter un troisième mandat en 2029. Cette situation lui permet d’agir de manière plus audacieuse.
Une équipe majoritairement favorable
La composition de son nouveau collège, attendue avec impatience par les observateurs, ne laisse guère de place aux personnalités puissantes susceptibles de contrecarrer ses projets. Observant de près, le politiste Alberto Alemanno a noté que la plupart des membres de cette équipe semblent être des « yes men », laissant peu de place à une opposition interne significative.
Il est intéressant de constater que des figures influentes de son premier mandat, comme le Néerlandais Frans Timmermans et la Danoise Margrethe Vestager, ont quitté le navire. De plus, les frictions entre Ursula et le Français Thierry Breton ont conduit à une réorganisation : l’ex-ministre n’a pas été inclus dans le nouvel exécutif, cédant sa place à Stéphane Séjourné, un proche d’Emmanuel Macron.
Développement des priorités politiques
Stéphane Séjourné, désormais vice-président exécutif en charge de « la prospérité et de la stratégie industrielle », jouera un rôle crucial dans la gestion du marché intérieur. En supervisant quatre commissaires, il a de grandes responsabilités dans des domaines variés tels que le commerce, la recherche, et les affaires économiques. Cette configuration soulève des interrogations quant à son influence, car, comme le passé l’a démontré à Bruxelles, détenir un portefeuille de prestige ne garantit pas un rayonnement politique significatif.
Somme toute, la dynamique qui émerge sous l’égide d’Ursula von der Leyen pourrait certes apporter une perspective innovante à l’Union européenne, mais elle devra faire face aux incertitudes qui pèsent sur chaque décision politique. À l’heure où les enjeux de sécurité et de prospérité prédominent, l’organisation européenne surveillera de près comment ce nouveau leadership se traduira dans les faits.
En somme, le second mandat d’Ursula von der Leyen est évidemment marqué par des choix stratégiques significatifs mais aussi par un contexte politique propice. La présidente a l’opportunité de marquer l’histoire de l’UE à un moment où le paysage européen est en pleine transformation.
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