Le 2 novembre 2024, un incident choquant s’est produit près de l’université de science d’Azad, au nord de Téhéran. Une jeune femme a décidé de protester contre le harcèlement qu’elle subissait en s’affichant en sous-vêtements sur le campus. Cette scène, largement diffusée sur les réseaux sociaux, a suscité un vif débat et une forte réaction, faisant écho aux nombreuses revendications des droits des femmes en Iran, un pays où les normes vestimentaires sont strictement imposées.
À proximité de l’université Azad, cette manifestation audacieuse a eu lieu dans un contexte de tensions croissantes concernant les libertés personnelles en Iran. Dans une vidéo largement partagée, l’étudiante, que l’on surnomme désormais « la fille des sciences et des recherches », a été filmée défilant en sous-vêtements, provoquant l’intervention immédiate des agents de sécurité, qui ont agi avec une violence inquiétante.
Une voix de protestation au-delà des frontières
Ce geste spectaculaire n’est pas simplement une rébellion individuelle, mais résonne avec le malaise collectif d’un nombre croissant de femmes iraniennes. À Téhéran, où la législation impose des vêtements couvrant intégralement le corps, la jeune femme a rendu visible une réalité que beaucoup s’efforcent de cacher. En déchirant l’illusion d’une conformité superficielle, elle a exposé au grand jour les pressions auxquelles les femmes iraniennes sont soumises. Un reportage de la chaîne Telegram Khabarname Amir Kabir affirme que la jeune femme subissait régulièrement des remarques désobligeantes sur sa tenue, un écho des limites imposées par le régime en matière de comportements vestimentaires.
Un soutien sur les réseaux sociaux
Cette action a provoqué une onde de choc sur les plateformes sociales, déclenchant une pluie de soutiens ainsi que des critiques acerbes à l’égard des autorités. La réaction du directeur de la communication de l’université, qui a tenté de minimiser les incidents en évoquant des « troubles psychologiques », a renforcé la colère des utilisateurs des réseaux sociaux. En effet, il est troublant de constater que le régime utilise souvent des justifications médicales pour dissimuler des atteintes aux droits humains.
Des répercussions inquiétantes
Les conséquences de cet incident soulèvent des inquiétudes majeures quant à la sécurité de la jeune femme. Des rapports suggèrent qu’elle aurait été placée dans un centre psychiatrique à la suite de l’épisode, durant lequel les autorités tentent désormais de la stigmatiser. Ce scénario n’est pas isolé. D’autres femmes, comme Roya Zakeri, ont vécu des situations similaires, où l’internement psychiatrique est utilisé comme outil de répression. Dans une vidéo poignante, Zakeri a déclaré : « La République islamique essaie de me faire passer pour une malade mentale, mais je suis en bonne santé physique et mentale. »
Un débat sur la liberté féminine
Ce type d’incident ouvre un débat plus large sur la liberté des femmes en Iran. En se battant pour leurs droits, ces femmes s’opposent à un régime qui continue d’appliquer des normes rigides. L’indignation internationale qui entoure cet événement pourrait catalyser d’autres mouvements de contestation non seulement en Iran, mais aussi ailleurs dans le monde, où les droits des femmes sont encore systématiquement bafoués.
Un témoignage poignant d’un homme, flouté pour des raisons de sécurité, a également circulé, implorant que l’on ne nuise pas à la réputation de la jeune femme et qu’on respecte l’avenir de ses enfants : « S’il vous plaît, pour l’avenir de ses enfants, ne partagez pas cette vidéo. Ne portez pas atteinte à sa réputation. »
Cette déclaration illustre non seulement l’impact personnel d’un tel acte de rébellion, mais aussi les répercussions sur la vie familiale et sociale.
Il est essentiel que ce genre d’événements soit reconnu et discuté, non seulement pour soutenir les femmes en lutte pour leurs droits en Iran, mais également pour sensibiliser le public à la réalité des516 Hommes et femmes sous un régime autoritaire.
Mots-clés: droits des femmes, Iran, protestation, université Azad, violences policières