Une catastrophe maritime s’est déroulée au large des côtes yéménites le lundi 10 mai, lorsque plus de 200 migrants ont été impliqués dans le naufrage d’un navire. Mardi, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déploré qu’un bateau transportant 260 migrants ait sombré, entraînant la mort de 39 personnes, la disparition de 150 autres et le sauvetage de 71 survivants. Ce triste bilan a ensuite été revu à la hausse pour atteindre 49 victimes.
Chaque année, des milliers de migrants de la Corne de l’Afrique empruntent la « route de l’Est » à travers la mer Rouge dans l’espoir d’atteindre les riches pays du Golfe en quête de meilleures perspectives économiques, fuyant les conflits et les catastrophes naturelles dans leur pays d’origine. Depuis 2014, au moins 1 350 migrants ont perdu la vie sur cette route périlleuse, sans compter les nouvelles tragédies de cette année.
Les migrants qui réussissent à atteindre le Yémen se retrouvent souvent confrontés à des dangers supplémentaires, alors que le pays, le plus pauvre de la péninsule arabique, est en proie à une guerre civile depuis près d’une décennie. La plupart de ces réfugiés cherchent à rejoindre l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe pour trouver du travail en tant qu’ouvriers ou employés de maison.
En août, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a accusé les gardes-frontières saoudiens d’avoir tué « des centaines » d’Ethiopiens tentant de traverser depuis le Yémen jusqu’au royaume du Golfe entre mars 2022 et juin 2023. Les autorités saoudiennes ont rejeté ces allégations, les qualifiant d' »infondées ».
En avril, deux naufrages sont survenus au large des côtes de Djibouti à deux semaines d’intervalle, causant la mort de nombreuses personnes à bord des embarcations.