Des praticiens de la santé et des assistants médicaux expriment leur indignation face au viol et à l’assassinat d’une médecin, en organisant une manifestation devant le bureau du ministre de la santé en Inde, à New Delhi, le 19 août 2024. MANISH SWARUP / AP
La Cour suprême indienne a décidé le mardi 20 août la création d’un comité national pour examiner les moyens de renforcer la sécurité du personnel médical dans le pays à la suite de ces événements tragiques. La violence subie par la jeune médecin a déclenché des mouvements de grève et des manifestations à travers le pays. Des milliers de citoyens se sont joints aux professionnels de santé pour réclamer des mesures concrètes.
Pour répondre à ces appels, le président de la Cour, Dhananjaya Yeshwant Chandrachud, a ordonné la constitution d’un groupe de médecins chargé de proposer un plan d’action pour prévenir les violences dans les établissements de santé, ainsi que la mise en place d’un protocole national de sécurité. Face à l’absence de mesures de protection adéquates, les professionnels de la santé sont exposés à des risques de violence, y compris des agressions sexuelles, situation qui préoccupe grandement la Cour.
La découverte du corps sans vie de la jeune médecin âgée de 31 ans a profondément choqué la nation. L’agression brutale dont elle a été victime dans un hôpital public de Calcutta a suscité une vive indignation dans un pays confronté à des problèmes récurrents de violences à l’égard des femmes. La Cour suprême a qualifié cet acte odieux de crime abominable, soulignant l’horreur de la violence sexuelle dont la jeune femme a été victime.
La médecin retrouvée sans vie dans l’enceinte de l’hôpital de Calcutta aurait été agressée alors qu’elle se reposait lors d’une garde épuisante de trente-six heures. Ses parents évoquent la possibilité d’un viol collectif, une tragédie qui a profondément marqué la société.