Des forces de l’ordre bloquent des manifestants hostiles à l’immigration devant le Holiday Inn Express de Rotherham, en Angleterre, le dimanche 4 août 2024. DANNY LAWSON / AP
Alors que le Royaume-Uni est le théâtre de manifestations anti-immigration pour le quatrième jour consécutif, le premier ministre britannique Keir Starmer a menacé les émeutiers de conséquences regrettables. Lors d’une brève conférence de presse à Londres, le leader travailliste a assuré que son gouvernement prendrait toutes les mesures nécessaires pour traduire en justice les auteurs de ces troubles. La ministre en charge de la police, Diana Johnson, a affirmé à la BBC que les forces de l’ordre disposaient de tous les moyens nécessaires, prévoyant même des séances judiciaires nocturnes pour garantir une justice rapide.
Ces manifestations, parfois dirigées contre des mosquées ou des centres d’accueil de demandeurs d’asile, ont débuté en réaction aux rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, amplifiées par des influenceurs d’extrême droite, autour de l’agresseur présumé responsable du meurtre de trois filles lundi dernier à Southport, dans le nord-ouest de l’Angleterre. Sous le slogan « Enough is enough » (« Trop c’est trop »), de nouveaux rassemblements ont été organisés pour protester contre l’afflux de migrants traversant la Manche sur des embarcations pneumatiques.
À Rotherham, des affrontements ont éclaté entre des centaines de manifestants regroupés devant un hôtel accueillant des demandeurs d’asile et les forces de l’ordre. Des actes de violence ont été signalés, avec des vitres brisées et des jets de projectiles sur les policiers, tandis que des slogans hostiles tels que « Mettez-les dehors » résonnaient dans les rues. Des scènes similaires se sont déroulées à Aldershot et à Middlesbrough, où des manifestants exprimaient ouvertement leur hostilité envers les migrants.
Ces récentes tensions font suite à des émeutes survenues dans plusieurs villes telles que Liverpool, Hull, Belfast ou Leeds, provoquant des affrontements entre différents groupes de manifestants et les forces de l’ordre. Le gouvernement de M. Starmer, fraîchement en poste, fait face à sa première crise majeure depuis le début de son mandat. Les autorités ont déjà procédé à de nombreuses arrestations et sont déterminées à poursuivre tous les individus impliqués dans ces actes de violence et de haine.