Près d’une école hébergeant des personnes déplacées administrée par l’ONU, après un bombardement israélien, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 3 juillet 2024.
La guerre opposant Israël au Hamas a entraîné le décès de 37 953 personnes, principalement des civils, dont au moins 28 en vingt-quatre heures, selon les données récentes du ministère de la santé du gouvernement de Gaza sous l’autorité du Hamas. Le 7 octobre 2023, 1 195 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées lors d’une attaque menée par le Hamas, selon un décompte de l’Agence France-Presse basé sur des données officielles israéliennes. Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 116 sont toujours retenues en otages à Gaza, parmi lesquelles 42 ont perdu la vie, selon les informations de l’armée.
Dans un communiqué, le Hezbollah a confirmé la mort du « commandant Mohammed Neemeh Nasser (Hajj Abou Neemeh), né en 1965 à Hadatha, au sud du Liban ». En représailles, le Hezbollah a affirmé avoir lancé « cent roquettes Katioucha » sur deux positions israéliennes le même jour. Une source proche du Hezbollah a indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) qu’il s’agissait du troisième haut commandant militaire tué dans le sud du Liban depuis le début des affrontements entre ce parti pro-iranien et Israël le 8 octobre, causant la mort d’au moins 494 personnes au Liban, dont environ 95 civils et une majorité de combattants du Hezbollah, selon un décompte de l’Agence France-Presse basé sur les données du mouvement chiite et des sources officielles libanaises. Du côté israélien, au moins 15 soldats et 11 civils ont perdu la vie selon les autorités. Des dizaines de milliers d’habitants des deux côtés de la frontière ont été déplacés en raison des conflits incessants.
À la fin de juin, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a mis en garde le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, sur « l’importance de prévenir une nouvelle escalade du conflit et d’aboutir à une solution diplomatique ». Le 2 juillet, Emmanuel Macron a souligné « l’absolue nécessité de prévenir un embrasement » entre Israël et le Hezbollah au Liban lors de son échange téléphonique avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.
« L’armée israélienne a frappé une cellule terroriste dans la région de Nour Shams alors qu’ils préparaient un engin explosif », a annoncé l’armée israélienne sur Telegram. Quatre personnes ont été tuées lors du bombardement du camp de Nour Shams par Israël, comme l’a rapporté le ministère de la santé palestinien dans un communiqué. Selon l’agence de presse officielle palestinienne Wafa, quatre hommes âgés de 20 à 25 ans ont été tués par une frappe de drone israélien dans ce même camp. Une seconde opération militaire israélienne menée à Jénine, également dans le nord de la Cisjordanie, a entraîné la mort d’un Palestinien de 23 ans, Nidal Ziad Al-Amer, selon le ministère palestinien.
Selon les autorités palestiniennes, au moins 560 Palestiniens ont perdu la vie dans des affrontements avec l’armée israélienne ou des colons depuis le 7 octobre en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Au moins quinze Israéliens ont été tués lors d’attaques, incluant des civils et des soldats, dans la même région et pendant la même période.
Il ressort d’un document officiel que La Paix Maintenant que Israël a validé la saisie de 1 270 hectares de terres en Cisjordanie, constituant la plus grande confiscation de terres en territoire palestinien depuis les accords de paix d’Oslo en 1993. Ces terres, situées dans la vallée du Jourdain, ont été déclarées propriété du gouvernement par les autorités israéliennes responsables des affaires foncières dans les territoires palestiniens à la fin de juin.
Depuis le début de l’année, le gouvernement israélien a officiellement saisi 23,7 kilomètres carrés en Cisjordanie, et avait déjà annoncé en mars dernier la saisie de 800 hectares de terres dans le but de construire de nouvelles colonies. Cette décision avait alors été vivement critiquée comme une provocation par La Paix Maintenant, qui souligne que les Palestiniens perdent ainsi leurs droits de propriété ou d’usage sur les parcelles décrétées terres d’État.
La colonisation israélienne en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est annexée, est jugée illégale au regard du droit international par les Nations unies. Environ 490 000 Israéliens résident dans des colonies autorisées par les autorités israéliennes mais illégales selon plusieurs organisations internationales. Ces colonies sont dénoncées par l’ONU qui appelle depuis des années Israël, en vain, à mettre fin à toutes les activités de peuplement en Cisjordanie.
Le 1er juillet, 270 patients ont été évacués par leur propre initiative en compagnie du personnel médical de l’hôpital européen de Gaza et de l’hôpital de campagne du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Le lendemain, le ministère de la santé du territoire palestinien a procédé à de nouvelles évacuations, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Peu de patients restent désormais à l’hôpital européen de Gaza ainsi qu’à l’hôpital de campagne du CICR, la plupart ayant été transférés vers le complexe médical Nasser selon des statistiques datant du mardi.
L’armée israélienne a ordonné lundi l’évacuation de la majorité des zones à l’est de Khan Younès, la plus grande ville du sud de la bande de Gaza, ainsi que de Rafah, ville frontalière de l’Égypte. Bien qu’aucune évacuation n’ait été spécifiquement demandée pour l’hôpital européen de Gaza, l’impact des ordres militaires israéliens s’est fait sentir sur place. Rik Peeperkorn, représentant de l’OMS dans les territoires palestiniens, a indiqué que 16 des 36 hôpitaux de Gaza étaient partiellement opérationnels. Parmi les 10 hôpitaux de campagne, quatre fonctionnaient pleinement et quatre de manière partielle. Par ailleurs, 43 des 99 centres de soins primaires étaient en activité à divers degrés.
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