Le 13 janvier 2023, les Tchèques sont allés aux urnes pour le premier tour de l’élection présidentielle. Les deux hommes qui s’affronteront lors du second tour sont l’ancien Premier ministre Andrej Babis et le général à la retraite Petr Pavel.
Andrej Babis a obtenu 36,02 % des voix et Petr Pavel 34,38 %, selon le Bureau statistique tchèque. L’économiste Danuse Nerudova est arrivée en troisième position, avec 13,85 % des voix. Aucun des cinq autres candidats n’a obtenu plus de 7 %.
M. Babis est connu pour ses positions et ses décisions populistes. Il est également le cinquième homme le plus riche de République tchèque selon le magazine Forbes. Malgré des accusations de fraude fiscale, il a été acquitté en première instance à Prague le 9 janvier. Il a ensuite annoncé sa candidature à la présidentielle après avoir sillonné le pays cet été pour tenter de redorer son image.
Le général à la retraite Petr Pavel, 61 ans, est connu pour avoir porté secours à des soldats français assiégés par les Serbes lors de la guerre en Bosnie en 1993. Ancien chef d’état-major et ancien président du comité militaire de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), il a déclaré que l’objectif principal de sa candidature était de restaurer la dignité de la fonction présidentielle après les dix ans de mandat de M. Zeman.
Le second tour s’annonce serré et plein de surprise, car les sondages suggèrent que Petr Pavel pourrait l’emporter grâce à son absence d’expérience à la tête de l’Etat. Quel qu’il soit, le vainqueur devra faire face à une inflation record et à des déficits exorbitants des finances publiques tchèques en raison de la guerre en Ukraine.
Le président tchèque est essentiellement cérémoniel, mais il nomme le gouvernement, choisit le gouverneur de la banque centrale et les juges constitutionnels. Il fait également office de commandant en chef des forces armées.
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