Dans cette ville millénaire, les citoyens se réunissaient dans l’arène du festival pour approcher les dieux à travers des danses et des chants religieux. Une sérénité qui fait rêver.
Caral, située dans le désert péruvien à 200 kilomètres au nord de Lima, est la plus ancienne ville des Amériques. Les Caralinos, peuple qui y vivait il y a plus de 5 000 ans, ont construit des terrasses rocheuses, des temples pyramidaux et des chemins processionnaires entourant des géoglyphes. Dans ce documentaire intitulé « Caral, la plus vieille cité d’Amérique » (2020), de Michael Gregor, on découvre ce site archéologique qui offre un portrait d’une civilisation innovante, pacifique et égalitaire, dont l’influence s’est répandue durant les millénaires dans le monde andin.
L’archéologue Julio Bendezu-Sarmiento, du Musée de l’homme à Paris, explique comment les Caralinos ont mis au point des techniques architecturales parasismiques pour préserver leurs temples, ainsi que leur forme de rapport cultuel avec l’environnement. Ecolos avant l’heure, ce peuple respectait la nature et réutilisait les matières premières, exploitant l’énergie du vent, du soleil et de l’eau. Les 3 000 habitants de Caral finirent par déserter leur cité, sans que l’on sache pourquoi, bien que la piste climatique semble la plus plausible.
Ce documentaire, qui propose une thématique classique, invite à la réflexion sur les grands enjeux mondiaux de notre époque. Il met en lumière une civilisation ayant prospéré sans recours à la guerre et à l’oppression, et où les récoltes étaient réparties entre tout le monde, les deux sexes étant traités sur un pied d’égalité. Dans l’arène du festival, les citoyens de Caral approchaient les dieux à travers des danses et des chants religieux.
Mots-Clés: Caral, Julio Bendezu-Sarmiento, Michael Gregor, Pérou, El Niño, Ecoresponsabilité, Non-violence, Horizontalité sociale.