Les forces de l’ordre appréhendent une partisane du Comité Baloutche Yakjehti, le 31 juillet 2024, à Karachi, au Pakistan, lors de son arrivée avec d’autres personnes pour une conférence de presse suite à l’arrestation de militants lors du rassemblement national baloutche à Gwadar le 28 juillet 2024.
Depuis le 9 août, diverses manifestations se déroulent dans plusieurs villes du Baloutchistan, au Pakistan, pour honorer la mémoire des victimes de l’événement survenu le 28 juillet. À Gwadar, le Comité Baloutche Yakjehti a organisé le « Baloch Rajee Muchi », un rassemblement national baloutche, visant à dénoncer les violences perpétrées par l’État pakistanais à l’encontre de la communauté baloutche, frontalière de l’Iran. Cet événement a été marqué par des affrontements violents entre des militants baloutches et les forces paramilitaires pakistanaises.
Parmi les milliers de personnes présentes lors du rassemblement à Gwadar, se trouvaient des individus à la recherche de proches disparus ou exécutés de manière extrajudiciaire. Gulnaz, 56 ans, cherche depuis des années ses fils, apparemment enlevés par l’armée pakistanaise. Le Baloutchistan est le théâtre de violents affrontements entre l’armée, des groupes indépendantistes et des organisations terroristes.
Malgré les efforts du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et des organisations locales pour enquêter sur les disparitions forcées, la répression persiste. Le rassemblement national baloutche a malheureusement abouti à des pertes en vies humaines de manifestants et de militaires. Les autorités ont ouvert le feu sur une foule pacifique lors d’un déplacement entre Quetta et Gwadar, révélant une violence inacceptable contre des civils innocents. La lutte pour les droits des Baloutches se poursuit malgré l’oppression persistante des autorités pakistanaises.