Le 17 janvier 2025, Emmanuel Macron a parcouru les rues de Beyrouth, revenant dans un quartier où il avait été acclamé en héros après la tragique explosion du port en août 2020. Cette visite témoigne des espoirs renouvelés des habitants, qui cherchent une lueur d’espoir après des années d’instabilité. Alors que la ville émerge lentement des décombres, le président français partage des réflexions sur la situation actuelle du Liban, tout en établissant un lien avec les citoyens qui l’interpellent sur leur avenir.
Le passage d’Emmanuel Macron dans le quartier de Gemmayzé, à Beyrouth, a revêtu une importance particulière. Statut reconnaissant l’intérêt historique de la France pour le Liban, la visite s’est déroulée dans un contexte où la population espère un renouveau. Après la déflagration du 4 août 2020, qui a coûté la vie à plus de 220 personnes et blessé plus de 6 500, la présence du président français avait apporté un répit temporaire à une ville en souffrance. Quatre ans plus tard, alors que les blessures restent vives, les habitants étions impatients d’entendre un message de soutien et d’engagement.
Retour à Gemmayzé : entre nostalgie et espoir
Emmanuel Macron a effectué sa première visite après la catastrophe en août 2020 dans la rue Gouraud, un lieu symbolique de la capitale libanaise. À cette époque, il avait été accueilli avec une immense ferveur par une foule désespérée, clamant sa colère contre les responsables politiques locaux jugés incompétents. L’émotion était palpable, le président étant perçu comme un vestige d’un soutien international nécessaire. Lors de son retour, les souvenirs de cette rencontre phare étaient encore présents, mais le ton de l’accueil était désormais teinté de prudence.
Une résidente de Gemmayzé, blessée lors de l’explosion, a partagé ses désillusions, exprimant : « Le 6 août, quand vous êtes venus, on a été très déçus »
. Selon elle, l’absence de progrès politique et de soutien tangible depuis cette date avait creusé un fossé de méfiance. Macron, conscient de ces attentes, a répondu avec empathie, soutenant que « c’est une nouvelle ère qui commence » étant donné que le Parlement avait récemment élu un nouveau président.
Une dynamique renouvelée ?
Les transformations visibles dans le quartier montrent que l’espoir n’est pas entièrement perdu. Grâce aux efforts des ONG et de la population locale, les architectures endommagées ont commencé à renaître, insufflant une certaine énergie au quartier. Cependant, le besoin d’accélérer le processus politique demeure crucial. Emmanuel Macron a interrogé ses interlocuteurs sur leur sentiment actuel, affirmant que « il faut que ça aille vite » en matière de réformes et de gouvernance. Les habitants attendent des engagements concrets et des actions rapides, reflétant leur crainte de voir les avancées de nouveau reléguées à l’arrière-plan.
Engagement de la France : un soutien indispensable
Au fil des échanges avec les citoyens, Macron a souligné l’importance du soutien français pour la mise en place d’un gouvernement stable au Liban. La relation historique entre la France et le Liban rend cette aide d’autant plus significative. Lorsqu’une responsable d’association a qualifié la France de « maman », cette métaphore a frappé par sa résonance émotionnelle, révélant l’attachement et la dépendance que la population ressent envers la nation française.
Comme l’a affirmé un commerçant, « quelque chose se passe »
, mais ce ne sera pas suffisant si cela reste au stade des intentions. Le président français a averti que l’« espoir » qu’il représente ne doit pas sombrer dans une nouvelle impasse politique, où les accords hésitants pourraient entraver le véritable progrès désiré par les Libanais.
Ainsi, la visite d’Emmanuel Macron a mis en lumière non seulement les défis persistants auxquels le Liban est confronté, mais aussi les aspirations d’un peuple qui attend avec impatience un avenir meilleur. Avec une mobilisation politique nécessaire et un engagement international, peut-être que le rêve d’un Liban renouvelé pourra enfin voir le jour.
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