Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a tenu une conférence de presse après avoir comparu devant la Cour suprême de justice (TSJ) à Caracas le 9 août 2024. FEDERICO PARRA / AFP
Le procureur général du Venezuela a annoncé lundi 12 août un bilan de 25 victimes et 192 blessés lors des troubles survenus après la déclaration contestée de la réélection de Nicolas Maduro lors de l’élection présidentielle du 28 juillet. Au cours d’une réunion du Conseil de défense et d’Etat, le procureur Tarek William Saab a déclaré que « vingt-cinq personnes ont perdu la vie, dont deux membres de la garde nationale bolivarienne, en seulement quarante-huit heures entre le 29 et le 30 juillet », ajoutant que « 192 personnes ont été blessées par armes à feu, armes blanches, divers objets contondants et bombes incendiaires ».
Le procureur a mis en cause l’opposition, affirmant que « tous ces décès peuvent être imputés aux groupes criminels manipulés par les ‘comanditos' », surnom donné aux groupes de militants de l’opposition. Lors de la même réunion, Nicolas Maduro, en tant que chef d’Etat, chef de gouvernement et président du Venezuela, a exigé une action plus rapide, plus efficace et une répression sévère face à la criminalité, à la violence et aux crimes de haine.
Maria Corina Machado, chef de l’opposition au Venezuela, a appelé à des manifestations le samedi 17 août pour revendiquer la « victoire » de l’opposition à l’élection présidentielle. Elle a déclaré sur les réseaux sociaux : « Ce samedi 17 août, nous descendrons dans les rues du Venezuela et du monde… crions ensemble pour que le monde soutienne notre victoire et reconnaisse la vérité et la souveraineté populaire ».
Suite à la proclamation contestée de sa défaite, Edmundo Gonzalez Urrutia, candidat de l’opposition, a affirmé : « Nous avons gagné, le Venezuela a gagné… on se voit le 17. » Il a également appelé Maduro à mettre fin à la violence et aux persécutions. Les troubles postélectoraux ont été marqués par des manifestations réprimées par les forces de l’ordre et des accusations de piratage informatique lors de la ratification de la victoire de Maduro par le Conseil national électoral (CNE).
Les tensions politiques persistent au Venezuela, entre un gouvernement contesté et une opposition déterminée à faire valoir ses revendications. La situation reste tendue et incertaine dans le pays, tandis que la population se retrouve mêlée à des mouvements politiques aux enjeux cruciaux pour l’avenir.