Au cœur des quartiers populaires de la bande de Gaza, la guerre israélo-palestinienne fait rage, laissant des familles endeuillées et des civils pris pour cibles. Le 11 mai 2023, Ali Ghali, commandant du Jihad islamique, et son frère sont tués dans une frappe aérienne, provoquant l’ire du mouvement islamiste, qui déclenche des attaques de grande ampleur contre Israël. Dans ce contexte tendu, la vie quotidienne des gens est bouleversée. Le 9 mai, la petite Hajar Al-Bahtini, quatre ans, découvre avec joie le retour de son père après une longue absence. Mais, dans la nuit du 10 mai, un missile israélien s’abat sur leur maison et tue Hajar, son père et leur voisine Dania Adas ainsi que sa sœur Eman.
Les assassinats ciblés menés par Israël sont de plus en plus fréquents, malgré les pertes civiles qu’ils engendrent. Car les dirigeants israéliens estiment que la mort de chefs militaires palestiniens est un moyen de déstabiliser leurs ennemis. Néanmoins, ces frappes ne font qu’attiser la colère des mouvements islamistes, dont le Jihad islamique, qui estime que la résistance armée est le seul moyen de se faire entendre. Le risque de conflit armé est donc permanent, dans cette région du monde où les tensions sont à vif.
Le cessez-le-feu conclus sous l’égide de l’Egypte met fin à cinq jours de violence, mais laisse un bilan humain particulièrement lourd : 33 morts, dont treize civils, et près de 1 500 roquettes tirées sur les territoires israéliens. Si la hiérarchie militaire israélienne assume les pertes infligées aux civils, le gouvernement, lui, reste muet sur cette question embarrassante. Néanmoins, les causes et les conséquences de cette guerre sont désormais connues du monde entier.
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