Dans la banlieue méridionale de Beyrouth, un édifice a été touché par une frappe revendiquée par l’armée israélienne le 30 juillet 2024. L’armée affirme avoir visé un individu clé responsable de la mort de douze enfants lors d’une attaque au missile samedi dernier sur le plateau du Golan. AHMAD AL-KERDI / REUTERS
L’armée israélienne a annoncé, le mardi 30 juillet, qu’elle a mené une « frappe ciblée » dans la banlieue sud de Beyrouth visant un « commandant responsable » de l’attaque mortelle survenue samedi dernier sur le plateau du Golan annexé. Des témoins ont également signalé une forte explosion et un nuage de fumée dans le sud de la capitale libanaise. Une source proche du Hezbollah a rapporté à l’Agence France-Presse (AFP) que le commandant militaire visé, Fouad Chokr, avait survécu à l’attaque. Deux personnes ont été tuées dans cette frappe sur le bastion du Hezbollah pro-iranien, selon la même source. Les autorités israéliennes ont affirmé que le commandant visé joue un rôle majeur dans les actions du Hezbollah contre Israël.
L’Agence nationale de presse libanaise a indiqué qu’une attaque ennemie avait visé « le Conseil de la choura du Hezbollah », l’équivalent du bureau politique du puissant groupe libanais, à Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth. Un photographe de l’AFP sur les lieux a constaté que le dernier étage d’un immeuble de huit étages avait été touché et des ambulances étaient arrivées sur les lieux de l’attaque. Cette tragédie a suscité une vive émotion dans la ville de Majdal Shams, où douze jeunes ont été tués par une roquette lors d’une attaque survenue le samedi 27 juillet.
Le Premier ministre israélien a promis une riposte « sévère » à cette attaque. La tension entre Israël et le Hezbollah est exacerbée depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas. Les échanges de tirs entre le Hezbollah et l’armée israélienne se sont multipliés depuis cette date. Selon les autorités israéliennes, ces affrontements ont causé la mort de 22 soldats et 24 civils du côté israélien, tandis qu’au Liban, plus de 500 personnes ont perdu la vie, majoritairement des combattants du Hezbollah et des civils. A ce jour, la situation reste explosive et les deux camps restent sur le qui-vive.