Le gouvernement bolivien a accusé l’ancien président Evo Morales d’avoir orchestré une tentative d’assassinat sur lui-même, survenue après qu’il a tenté d’échapper à un contrôle policier. Lors d’une conférence de presse, le ministre de l’Intérieur, Eduardo del Castillo, a affirmé que l’incident nécessite des investigations judiciaires sérieuses. Pendant ce temps, l’ancien dirigeant déclare avoir été attaqué par des agents d’élite de l’État et exige des comptes de la part du gouvernement actuel. Les tensions entre Morales et son ancien allié, le président Luis Arce, augmentent alors que ce dernier ordonne une enquête sur l’incident.
Le contexte politique bolivien est marqué par des accusations réciproques entre Evo Morales, qui a dirigé la Bolivie de 2006 à 2019, et l’administration actuelle. Morales, se présentant comme une victime de persécution, souhaite se représenter aux élections présidentielles de 2025, un projet compliqué par un jugement le disqualifiant et des allégations graves à son encontre. L’incident du 28 octobre a réactivé des tensions déjà existantes dans un pays où les différends politiques et sociaux sont fréquents. L’impact sur la société et l’économie est palpable, avec des blocages de routes orchestrés par ses partisans, exacerbant la situation.
Accusations mutuelles et tensions politiques croissantes
Au cœur de ce conflit, l’ancien président Evo Morales a fait des déclarations percutantes, affirmant avoir échappé à une tentative d’assassinat. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, il a déclaré : Des agents d’élite de l’Etat bolivien ont tenté de m’assassiner.
Selon Morales, son véhicule a été criblé de balles, causant également des blessures à son chauffeur. En réponse, le ministre del Castillo a qualifié cet évènement de mise en scène, stipulant : M. Morales, personne ne croit à votre mise en scène.
Une accusation qui souligne l’incompréhension et la méfiance grandissante entre les deux camps politiques.
Une version des faits controversée
Le ministre de l’Intérieur a exposé une version alternative de l’incident. Après la mise en place de contrôles policiers dans la région de Chapare, zone connue pour sa production de coca, les forces de l’ordre auraient tenté d’arrêter le convoi de Morales. « Au lieu de ralentir, ils ont accéléré, sorti des armes à feu et tiré, » affirmait-il. Cette situation amène à se questionner sur la véracité des témoignages suscités par cet événement. La confrontation entre le récit de Morales et la version officielle ouvre la porte à de nombreuses interrogations sur la situation sécuritaire en Bolivie.
Réactions et conséquences sociales
Le président Luis Arce a réagi fermement à l’incident, annonçant sur le réseau social X l’ouverture d’une enquête pour élucider les circonstances de cet événement. De plus, il a suggéré l’éventualité d’un « auto-attentat » orchestré par Morales lui-même. Simultanément, la tension sociale s’intensifie. Les partisans de Morales, excédés par les réformes du gouvernement, bloquent des routes à travers le pays depuis le 14 octobre, provoquant des affrontements avec la police. Ces incidents ont entraîné des blessures parmi les forces de l’ordre et des arrestations massives de civils, créant une ambiance de tension palpable dans les rues boliviennes.
Impact sur l’économie bolivienne
Les blocages de routes ne touchent pas seulement les enjeux politiques, mais engendrent également des conséquences économiques. Les pénuries de carburant et l’augmentation des prix sur les produits de première nécessité affectent la population bolivienne déjà en difficulté. Déjà fragilisée par des crises multiples, l’économie bolivienne subit les répercussions de ces affrontements. Les longues files d’attente aux stations-service relèvent d’une situation alarmante pour un pays dont l’économie est tributaire de la stabilité.
Face à cette crise, l’avenir politique d’Evo Morales reste incertain, ponctué par des défis juridiques et des rivalités croissantes. Malgré les obstacles, l’ancien président continue d’afficher ses ambitions pour les prochaines élections présidentielles, ce qui pourrait encore exacerber les tensions en Bolivie.
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