Alors que l’élection présidentielle de 2024 approche à grands pas, la vice-présidente Kamala Harris a choisi de concentrer ses efforts sur le terrain économique dans le but de battre Donald Trump. Dans un discours prononcé à Pittsburgh, en Pennsylvanie, Harris a critiqué avec véhémence le bilan économique de Trump, le décrivant comme un défenseur des intérêts des plus riches au détriment des travailleurs américains. En s’attaquant à l’ancien président sur ce front sensible, Harris cherche à se positionner comme la candidate de la classe moyenne et des ouvriers, espérant ainsi capturer le soutien crucial des électeurs indécis dans les états clés.
Kamala Harris fustige le bilan économique de Donald Trump
Kamala Harris a vivement critiqué le bilan économique de Donald Trump lors d’un discours prononcé à Pittsburgh, en Pennsylvanie, un État clé pour l’élection présidentielle de 2024. La candidate démocrate a dépeint Trump comme un défenseur des plus riches, et non des travailleurs américains. « Pour Donald Trump, l’économie doit être au service des propriétaires des grands gratte-ciel. Pas de ceux qui les construisent, ni de ceux qui installent l’électricité, ni de ceux qui lavent les sols », a-t-elle déclaré, cherchant ainsi à souligner le fossé entre son adversaire et les Américains moyens.
En critiquant Trump, Harris tente de se positionner comme la candidate de la classe moyenne et des ouvriers. Elle veut montrer qu’elle comprend les difficultés des familles américaines et qu’elle est là pour les soutenir. Cette attaque vise à affaiblir la perception de Trump comme un homme d’affaires réussi et compétent en matière économique. En soulignant les échecs de Trump, particulièrement en ce qui concerne la protection des emplois industriels aux États-Unis, Harris espère gagner le soutien des électeurs ouvriers et des classes populaires.
Une candidate à l’écoute des Américains moyens
Kamala Harris se présente comme une enfant de la classe moyenne, capable de comprendre les difficultés économiques que rencontrent de nombreuses familles américaines. Elle vise à renforcer cette image en soulignant son propre parcours et les défis auxquels elle a été confrontée. En contraste avec Trump, elle souhaite se montrer proche des préoccupations quotidiennes des électeurs. Cela inclut la lutte contre l’inflation persistante et le coût de la vie élevé.
Cette stratégie permet à Harris de se démarquer en temps de crise économique, où les électeurs recherchent des leaders capables de comprendre et d’aborder leurs soucis. Elle affirme que son expérience personnelle et professionnelle l’a rendue plus empathique et réactive aux besoins de la classe moyenne. Ce discours vise à attirer les électeurs indécis en leur offrant une alternative à la vision économique de Trump, perçue comme élitiste.
La désindustrialisation sous Trump : un échec selon Harris
L’un des axes majeurs de l’attaque de Kamala Harris concerne la perte d’emplois industriels sous la présidence de Donald Trump. Elle accuse le milliardaire d’avoir fait perdre 200 000 emplois industriels aux États-Unis et d’avoir échoué à protéger les travailleurs américains. Selon elle, la Chine « s’est constamment jouée » de Trump dans la compétition technologique et commerciale.
Harris souligne que Trump a laissé la Chine prendre le dessus, ce qui a eu des effets dévastateurs sur l’industrie américaine. Elle affirme que sa propre approche serait différente, se concentrant sur la protection et la promotion des emplois locaux. En critiquant la gestion économique de Trump, Harris cherche à convaincre les électeurs qu’elle serait une meilleure gardienne des intérêts industriels américains.
Les propositions économiques de Kamala Harris
Pour améliorer la situation économique des Américains, Kamala Harris propose plusieurs mesures concrètes. Elle admet que le coût de la vie est trop élevé sans toutefois reconnaître la responsabilité de l’administration Biden. Parmi ses propositions, on trouve un crédit d’impôt pour les jeunes familles et les créateurs de petites entreprises, une aide à l’achat de logements, ainsi qu’un contrôle plus strict sur le prix des médicaments.
Ces mesures visent à répondre aux préoccupations des électeurs face à la stagnation des salaires et à l’inflation. Toutefois, ces propositions ne sont pas vraiment nouvelles et avaient déjà été évoquées lors de la Convention nationale démocrate. L’enjeu pour Harris est donc de prouver l’efficacité de ses plans économiques, face à une opinion publique souvent sceptique.
Le camp républicain riposte
En réponse aux critiques de Kamala Harris, la porte-parole de la campagne de Donald Trump, Karoline Leavitt, a affirmé que « Kamala Harris a eu trois ans et demi pour montrer ce qu’elle savait faire, et elle a échoué ». Ce contre-discours cherche à souligner l’inefficacité présumée de la vice-présidente au sein de l’administration Biden. En détournant l’attention des critiques sur le bilan économique de Trump, les républicains tentent de renforcer la crédibilité du magnat de l’immobilier.
De plus, Trump a récemment révélé une nouvelle stratégie économique axée sur la création d’emplois en Amérique en « volant les emplois d’autres pays ». Cette approche protectionniste, déjà au cœur de sa campagne de 2016, inclut des baisses d’impôts et l’imposition de droits de douane élevés. Elle vise à séduire les électeurs qui estiment que les politiques commerciales internationales ont nui à l’économie américaine.
La bataille pour les états clés
La confrontation entre Kamala Harris et Donald Trump se joue principalement dans les « swing states », des États comme la Pennsylvanie, le Wisconsin, le Michigan, la Caroline du Nord, la Géorgie, l’Arizona et le Nevada. Ces États, décisifs pour l’issue de l’élection, voient chaque candidat multiplier les propositions et discours pour captiver les électeurs indécis.
Avec un discours protectionniste, Trump semble avoir une légère longueur d’avance, particulièrement auprès des électeurs préoccupés par la désindustrialisation et la perte d’emplois. Harris, de son côté, mise sur sa proximité avec la classe moyenne et ses propositions économiques pour séduire. Cette bataille économique dans les États clés sera déterminante pour l’issue de l’élection présidentielle de 2024, chaque candidat cherchant à s’imposer comme le meilleur défenseur des intérêts économiques des Américains.