vendredi 20 septembre 2024
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Remplaçant Joe Biden : Qui sont les candidats potentiels ?

Alors que l’élection présidentielle américaine de 2024 approche à grands pas, la question de la capacité de Joe Biden à mener une nouvelle campagne se pose avec une acuité croissante. En proie à des doutes au sein même de son propre parti, les démocrates se préparent à l’éventualité de devoir trouver une alternative viable pour relever le défi électoral. Entre l’état de santé du président et les critiques émanant de divers courants politiques, l’incertitude plane sur l’avenir de la candidature démocrate. Cet article explore les différentes figures politiques prêtes à prendre le relais si nécessaire.

Les démocrates en ébullition : Joe Biden sous pression

Le feu couve parmi les démocrates concernant la capacité de Joe Biden à mener une nouvelle campagne électorale pour l’élection présidentielle américaine. Depuis le débat calamiteux contre Donald Trump le 27 juin, des questions se posent sur l’état physique et mental de Biden, même au sein de son propre camp. Certaines voix commencent même à l’exhorter publiquement à se retirer de la course.

La Maison-Blanche tente de minimiser ces préoccupations, mais sans grand succès. Joe Biden doit affronter un scrutin de novembre extrêmement compétitif et l’incertitude qui entoure son état de forme pourrait compromettre ses chances de réélection. Les démocrates envisagent donc des alternatives potentielles pour le remplacer le moment venu. Cependant, cette incertitude pourrait bien être un talon d’Achille majeur dans cette campagne périlleuse.

Les enjeux sont élevés et la pression est palpable. Les démocrates recherchent un leader capable de rassembler divers électorats dans un contexte politique de plus en plus polarisé. La santé et la vigueur du président sont des éléments cruciaux pour rassurer à la fois les électeurs et les donateurs. L’interrogation sur la capacité de Biden à tenir le rythme jusqu’en novembre prochain demeure donc une question brûlante qui divise le parti.

Kamala Harris : une héritière contestée

Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis, semble être le choix évident pour prendre la relève en cas de retrait de Joe Biden. Fille d’un père jamaïcain et d’une mère indienne, Harris a déjà marqué l’histoire en devenant la première femme et première personne noire à occuper les postes de procureure générale de Californie puis sénatrice originaire d’Asie du Sud. Cependant, malgré ce parcours impressionnant, Kamala Harris demeure une figure contestée.

Les critiques viennent principalement des ailes progressistes du parti, qui lui reprochent d’avoir été excessivement sévère dans la répression des petits délits, affectant disproportionnellement les minorités. De plus, à 59 ans, sa cote de popularité reste anémique, un facteur qui pourrait bien dissuader les démocrates de se rallier autour de sa candidature.

En dépit de ces obstacles, Harris possède des atouts non négligeables. Sa carrière de magistrate lui a conféré une réputation de dureté qui pourrait être un avantage dans une campagne où la criminalité est un enjeu majeur. Mais ses adversaires n’hésitent pas à souligner ses faiblesses en termes de popularité et son incapacité à séduire les électorats clés. Kamala Harris reste donc un choix controversé pour succéder à Joe Biden, nécessitant un consensus difficile à obtenir.

Gavin Newsom : l’atout charme de la Californie

Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, est une autre figure éminente parmi les potentielles alternatives à Joe Biden. À 56 ans, cet ancien maire de San Francisco dirige l’État le plus peuplé des États-Unis depuis cinq ans. Connu pour sa mèche bien peignée et son charme indéniable, il a transformé la Californie en sanctuaire pour le droit à l’avortement et d’autres causes progressistes.

Newsom reste toutefois mystérieux sur ses ambitions présidentielles. S’il a récemment affirmé que les discussions autour de l’état de santé de Biden ne faisaient « pas du bien à notre démocratie », ses actions laissent entrevoir une intention de se positionner pour les futures élections. Voyages à l’étranger, campagnes publicitaires vantant son bilan et millions investis dans un comité d’action politique sont autant de signes que Gavin Newsom pourrait se préparer pour une candidature en 2024 ou 2028.

Sa popularité en Californie et son bilan en matière de politiques progressistes sont des atouts indéniables. Toutefois, la route vers une candidature présidentielle est semée d’embûches, notamment en termes de reconnaissance nationale et de soutien au sein du parti. Gavin Newsom, malgré ses avantages, devra naviguer prudemment pour éviter les écueils qui pourraient compromettre ses ambitions.

Gretchen Whitmer : l’anti-Trump en puissance

Gretchen Whitmer, gouverneure du Michigan, émerge comme une potentielle candidate de poids pour les démocrates. À 52 ans, Whitmer gouverne un État clé avec une forte population ouvrière et d’importantes communautés noires et arabes, deux électorats que Joe Biden peine à séduire. Farouche opposante de Donald Trump, elle est aussi connue pour avoir été la cible d’un projet d’enlèvement par une milice d’extrême droite.

Sous son leadership, le Michigan pourrait devenir un terrain de bataille crucial pour la prochaine élection présidentielle. Ses partisans argumentent que ses compétences et son profil font d’elle une candidate idéale pour rassembler divers groupes démographiques. Whitmer représente une alternative sérieuse et solide à Joe Biden, capable de capturer les électeurs indécis et de mobiliser la base démocrate.

Cependant, la gouverneure doit surmonter plusieurs défis. La reconnaissance nationale et le soutien au sein du parti restent des critères déterminants pour une candidature réussie. Sa réputation d’anti-Trump acharnée pourrait polariser les électeurs, mais elle apporte également un contrepoids nécessaire dans un paysage politique dominé par les extrêmes. Gretchen Whitmer pourrait bien être l’arme secrète des démocrates pour l’élection présidentielle de novembre prochain.

Josh Shapiro : le pragmatique qui secoue la Pennsylvanie

Le gouverneur de Pennsylvanie, Josh Shapiro, est une autre figure montante parmi les démocrates. À 51 ans, Shapiro dirige le plus grand « swing state » des États-Unis, un État dont la couleur politique peut fluctuer selon les élections, jouant un rôle clé dans les victoires présidentielles. Avant de devenir gouverneur en 2022 en battant un candidat radical soutenu par Donald Trump, il a été réélu à deux reprises en tant que procureur général de Pennsylvanie.

Shapiro s’est fait connaître pour ses enquêtes retentissantes sur les agressions sexuelles commises par des prêtres catholiques et pour sa poursuite contre le laboratoire Purdue, fabricant de l’OxyContin. Orateur efficace et centriste affirmé, il s’est donné pour slogan de gouverneur : « Get shit done », ou, très librement traduit, « Faire avancer le bordel ».

Son pragmatisme et son efficacité en tant que procureur général et gouverneur le rendent attrayant pour un électorat en quête de solutions concrètes et de leadership stable. Cependant, Josh Shapiro doit également élargir sa reconnaissance nationale et consolider son soutien au sein du parti. Sa capacité à naviguer dans la complexité du paysage politique américain fera de lui un candidat sérieux pour les démocrates, prêt à bousculer les lignes établies.

Les outsiders à surveiller : Pritzker, Moore, Beshear, Klobuchar, et Buttigieg

En dehors des principaux noms évoqués, plusieurs outsiders pourraient également venir troubler le jeu démocrate. J.B. Pritzker, gouverneur de l’Illinois, et Wes Moore, gouverneur du Maryland, sont souvent mentionnés pour leurs réalisations locales et leur potentiel électoral. Pritzker, avec son approche progressiste, et Moore, avec son charisme nouvellement découvert, peuvent apporter des perspectives nouvelles au parti.

Andy Beshear, gouverneur du Kentucky, est également sur les radars. Avec une politique modérée et une capacité à naviguer dans un État conservateur, Beshear pourrait attirer des électeurs indépendants et modérés, un atout indéniable dans une élection nationale.

Parmi les anciens candidats à la présidentielle de 2020, on trouve Amy Klobuchar et Pete Buttigieg. Klobuchar, sénatrice expérimentée, et Buttigieg, actuel ministre des Transports, apportent chacun des compétences et des visions uniques. Klobuchar est connue pour son approche pragmatique et ses compétences en politique intérieure, tandis que Buttigieg, avec son intellect et sa jeunesse, offre une perspective renouvelée et énergique.

Ces figures, bien qu’actuellement en retrait par rapport aux noms plus en vue, représentent des options viables et potentiellement gagnantes pour les démocrates. Leurs chances dépendent de la dynamique politique à venir et de leur capacité à capter l’attention et le soutien des électeurs au niveau national.

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