Des migrants secourus suite au naufrage de leur voilier en mer Méditerranée, entre l’Italie et la Grèce, le lundi 17 juin 2024, ont été sauvés à Roccella Ionica, dans le sud de l’Italie. VALERIA FERRARO / AP
Encore une fois, la tragédie frappe en Méditerranée. Le lundi 17 juin, les garde-côtes italiens ont signalé deux naufrages d’embarcations de migrants. Au total, onze personnes ont perdu la vie et environ soixante autres sont portées disparues avec peu de chances de survie. Les deux incidents se sont déroulés sur des routes migratoires menant vers les côtes italiennes.
Le premier naufrage s’est produit en mer Ionienne, sur un itinéraire souvent emprunté par des voiliers en mauvais état transportant des migrants partis de Turquie et se dirigeant vers les côtes de Calabre, dans le sud de l’Italie. Il a été repéré pendant la nuit de dimanche à lundi par un bateau de plaisance français qui a découvert un voilier partiellement submergé. Douze personnes ont été recueillies à bord avant d’être transférées sur un navire marchand envoyé sur place par le Centre de coordination et de secours de Rome. Les survivants, originaires d’Afghanistan, d’Iran et du Kurdistan d’Irak, ont été pris en charge par les gardes-côtes italiens et débarqués au port de Roccella Ionica. Malheureusement, une personne n’a pas survécu au sauvetage, décédant peu après avoir touché la terre ferme.
Le deuxième naufrage a été repéré lundi matin par l’ONG ResQship, dont le voilier Nadir mène des missions de sauvetage en Méditerranée. Il concerne une embarcation en bois en provenance de Zouara, dans l’ouest libyen, naviguant sur l’une des routes migratoires reliant l’Afrique du Nord à l’île italienne de Lampedusa, située à 140 kilomètres des côtes tunisiennes et à 300 kilomètres des côtes libyennes. Les membres de ResQship ont réussi à sauver cinquante-quatre personnes originaires de Syrie, du Bangladesh, d’Egypte et du Pakistan. Elles ont ensuite été remises aux gardes-côtes italiens. Le voilier Nadir a pris en remorque l’embarcation des migrants, dans laquelle dix cadavres sont encore coincés dans la coque et devront être extraits une fois de retour au port de Lampedusa.