samedi 23 novembre 2024
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Assassinat manqué d’Evo Morales : 14 balles pour un ancien président !

L’ancien président bolivien, Evo Morales, a récemment révélé un événement tragique survenu à Cochabamba. Le 27 octobre dernier, des hommes masqués ont ouvert le feu sur son véhicule, blessant son chauffeur. Cet incident, qui a choqué le pays, s’inscrit dans un contexte de tensions politiques croissantes, avec des barrages routiers et des affrontements persistants entre ses partisans et les forces de l’ordre.

Dans une déclaration à la station de radio Kawsachun Coca, Evo Morales a expliqué avec émotion : « La voiture avec laquelle je suis arrivé a reçu 14 balles. Moi, ça m’a surpris. Heureusement, aujourd’hui, nous sommes en vie… C’étaient des hommes cagoulés qui ont tiré… C’était planifié, c’était pour tuer Evo ». Cette sortie a suscité de nombreuses interrogations sur la sécurité de l’ancien dirigeant, devenu une figure controversée depuis sa démission forcée en 2019.

Un contexte de violence et de tension

La Bolivie traverse actuellement une période de troubles marqués par des manifestations et des blocages de routes. Selon le gouvernement, ces affrontements ont conduit à la blessure de 14 policiers et à l’arrestation de 44 civils. L’État de Cochabamba, qui est un bastion politique de Morales, a été particulièrement touché par ces violences, avec plus d’une vingtaine de points de blocage signalés. Cette situation met en exergue un climat de mécontentement croissant parmi ses partisans, exacerbé par les tensions avec les autorités.

Le témoignage d’Evo Morales

Lors de son témoignage, Morales a diffusé une vidéo sur sa page Facebook, montrant les impacts de balles sur le pare-brise de son véhicule, alors que son chauffeur, bien que blessé, continuait à conduire. Bien que l’authenticité de ces images n’ait pas été confirmée, elles illustrent la gravité de la situation à laquelle il fait face. Ce sont des hommes cagoulés qui ont tiré, a-t-il insisté, soulignant l’intention clairement meurtrière des agresseurs.

Réaction du gouvernement et réponse militaire

Face à cette vague de violences, le président bolivien Luis Arce a réagi en intégrant de nouveaux chefs militaires et en leur ordonnant de rétablir l’ordre public. « Dans la conjoncture actuelle, la société nous demande de manière impérative, au gouvernement et aux forces armées… de préserver les plus hauts intérêts du pays comme la sécurité de l’Etat et le rétablissement de l’ordre public », a récemment déclaré Arce à La Paz. Cette déclaration met en lumière les enjeux de sécurité cruciaux auxquels le pays fait face et le désir de l’exécutif de reprendre le contrôle de la situation.

Les implications politiques de ces événements

Les récents événements ont un impact significatif sur la politique bolivienne. Des voix s’élèvent pour dénoncer la dérive violente de la contestation, tandis que les partisans de Morales plaident pour un retour au dialogue. Le climat s’annonce tendu à quelques mois des élections. La poursuite des affrontements pourrait aggraver la situation et mener à une polarisation encore plus forte entre les différentes factions du pays. Ce drame humain et politique souligne l’urgente nécessité de restaurer un climat de paix et de sécurité en Bolivie.

En conclusion, l’attentat contre Evo Morales ne fait pas qu’attirer l’attention sur la violence vécue au sein de la société bolivienne, mais soulève également des questions fondamentales sur la sécurité, la gouvernance et l’avenir politique du pays. Alors que le gouvernement s’efforce de rétablir l’ordre, il sera crucial de trouver des solutions inclusives pour éviter l’escalade des tensions et de favoriser la réconciliation au sein de la population.

Mots-clés: Evo Morales, Cochabamba, violence, sécurité, politique bolivienne, Luis Arce, tensions sociales.

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