La situation à Alep, en Syrie, a connu un bouleversement majeur avec le contrôle récent de la ville par des groupes rebelles, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) ayant annoncé cette évolution le 1er décembre 2024. Après une offensive éclair débutée quatre jours plus tôt, menée principalement par les islamistes radicaux de Hayat Tahrir Al-Cham, Alep n’est plus sous l’emprise du régime de Bachar Al-Assad, suscitant ainsi des craintes au niveau international.
Alep, considérée comme la seconde ville de la Syrie, a été le théâtre de turbulences incessantes depuis le début de la guerre en 2011. La récente avancée des rebelles constitue un tournant significatif. Rami Abdel Rahman, directeur de l’OSDH, a déclaré : Pour la première fois depuis le début du conflit en 2011, Alep est hors de contrôle des forces du régime syrien.
Cette déclaration illustre l’ampleur de la défaite du régime dans cette région cruciale.
Une Offensive Blitzkrieg
Le 30 novembre 2024, des combats intenses ont éclaté à Maarat Al-Numan, où des combattants rebelles ont pris d’assaut un char de l’armée syrienne. Cette offensive radicale, qui a causé plus de 330 victimes en quelques jours, est la première à avoir ébranlé la région à ce point depuis des années, remettant en question le calme précaire instauré par un cessez-le-feu supervisé par Moscou et Ankara. La coalition rebelle a également réussi à s’emparer de plusieurs villages dans le nord et le centre de la Syrie, révélant un regroupement et une réorganisation des forces rebelles.
Réactions du Régime et Alliés
Face à cette érosion de son autorité, le régime syrien a renforcé ses positions militaires. Les forces du régime ont réorganisé leurs positions militaires, établi de nouveaux points de contrôle… et envoyé d’importants renforts, a précisé Rami Abdel Rahman. Le ministère de la Défense syrien a, de son côté, affirmé avoir intensifié ses lignes défensives. La situation à Alep a de nouveau attiré l’attention des alliés du régime, notamment l’Iran, dont le ministre des Affaires étrangères a affirmé : Nous soutenons fermement l’armée et le gouvernement en Syrie.
Cette déclaration s’ajoute à l’engagement militaire iranien qui perdure depuis le début du conflit.
Une Dimenssion Internationale
Les événements récents à Alep ne sont pas qu’une simple lutte pour le contrôle territorial. Ils reflètent également l’implication continue de puissances internationales dans le conflit syrien. Alors que l’armée turque a appelé à la cessation des violences dans le nord, l’armée russe a intensifié ses frappes aériennes, ciblant les groupes rebelles. Cette dynamique fait ressortir l’interconnexion entre acteurs locaux et intérêts géopolitiques globaux.
Les Conséquences Futures
Cette escalade du conflit pose de sérieuses questions sur l’avenir de la Syrie. Avec des combats dépassant le cadre des hostilités internes, la situation pourrait évoluer vers un nouveau cycle de violence, mettant en péril la stabilité dans la région. La communauté internationale suit cette affaire avec une attention accrue, consciente que chaque décision pourrait avoir des répercussions sur un plus grand nombre d’acteurs. Les compromis traditionnels s’avèrent peut-être insuffisants face à l’évolution des alliances et des antagonismes.
Les récents événements à Alep révèlent une complexité accrue du conflit syrien, avec des tensions qui pourraient redéfinir les alliances et exacerbent les souffrances déjà infligées à la population civile. Une attention mondiale est nécessaire pour aborder cette crise grandissante.
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