Le feuilleton judiciaire et politique du Sénégal continue avec l’histoire tragique de l’opposant Ousmane Sonko, évincé de la course à l’élection présidentielle du 25 février. Malgré des accusations graves et une série d’embûches juridiques, Sonko clamait avec détermination qu’aucune force ne viendrait l’empêcher d’être candidat en 2024. Cette assurance se heurte à la réalité judiciaire, qui l’inculpe de neuf autres chefs d’accusation après une période de troubles politiques, le plaçant une nouvelle fois derrière les barreaux.
Les violents heurts de 2021, en marge de sa première convocation à la gendarmerie, ont constitué un tournant. Après que 14 morts en cinq jours aient secoué le pays, la répression des manifestations a souligné l’un des pires moments de crise politique du Sénégal depuis son indépendance. Malgré cela, Sonko s’en sort et se métamorphose en un acteur politique majeur depuis sa cellule, invitant ceux qui le soutiennent à se concentrer sur la présidentielle.
La dissolution de son parti, la fermeture de son siège et l’interdiction systématique de ses manifestations constituent des obstacles, mais Sonko et son entourage continuent d’agir activement. Ils préparent leur campagne et continuent à susciter l’intérêt de la jeunesse sénégalaise, notamment en France où ils ont développé des liens avec La France insoumise.
Le mystère sur la configuration du pouvoir en cas de victoire de leur candidat est soigneusement gardé par le camp de Sonko, qui se montre confiant.
En somme, le feuilleton juridico-politique du Sénégal montre les tensions extrêmes de l’arène politique préélectorale, où, malgré des accusations et des obstacles, la détermination de l’opposant s’accroche et constitue une force motrice en vue de la présidentielle à venir.
Mots-clés: Ousmane Sonko, Sénégal, Dakar, 25 février 2024.