La problématique du débat migratoire au Sénégal se concentre en grande partie dans la ville de Saint-Louis, connue pour sa longue tradition de pêche artisanale. En effet, l’économie de cette ville côtière repose en grande partie sur l’océan, avec la pêche artisanale représentant 95% du marché national du poisson. Cependant, depuis la signature d’un accord en 2014 entre l’Union européenne et le gouvernement sénégalais, permettant aux grands navires européens de pêcher au large des côtes ouest-africaines, l’écosystème halieutique de la région est mis en péril.
Les conséquences de cet accord sont désastreuses pour les pêcheurs de Saint-Louis. En effet, les navires européens et chinois participent à la surpêche des ressources marines, privant ainsi les pêcheurs locaux de leur moyen de subsistance. Ces derniers doivent désormais parcourir des distances de plus en plus longues pour trouver du poisson, parfois jusqu’à une centaine de kilomètres des côtes.
La situation est d’autant plus préoccupante que la nouvelle plateforme gazière offshore de la compagnie britannique BP a été installée au large des côtes sénégalaises. Cette plateforme, qui séduit les dirigeants européens en tant que moyen de réduire leur dépendance énergétique envers la Russie, empêche également les pêcheurs locaux de travailler dans cette zone. Les garde-côtes, qui devraient normalement se consacrer à la recherche et au sauvetage des pêcheurs en détresse, se concentrent désormais sur la surveillance de la plateforme étrangère.
Les conséquences sociales et économiques de cette situation sont dramatiques pour les pêcheurs sénégalais. Leur mode de vie traditionnel est menacé et de nombreuses familles se retrouvent dans une situation précaire. La ville de Saint-Louis, autrefois prospère grâce à la pêche, est aujourd’hui en déclin.
Il est donc urgent que des mesures soient prises pour protéger les ressources marines et les communautés de pêcheurs au Sénégal. Des solutions alternatives, comme le développement de la pêche artisanale durable et la promotion du tourisme responsable, pourraient permettre de préserver l’écosystème tout en assurant la pérennité des moyens de subsistance des pêcheurs locaux.
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