Le 27 février 2023, Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle baisse des effectifs militaires français déployés sur le continent africain. Cette réduction intervient six mois seulement après le retrait des derniers soldats du Mali et du Burkina Faso, et sonne la fin de l’opération « Barkhane ».
Le chef de l’Etat n’a pas donné de chiffres précis sur cette baisse d’effectifs, mais a assuré qu’elle « sera visible » et devrait surtout concerner les bases de Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Gabon. La seule exception concerne Djibouti, plus grande base française à l’étranger, qui ne sera pas concernée par cette réduction, étant un relais indispensable pour les projections de forces vers l’Indo-Pacifique.
En plus de la baisse des effectifs, Emmanuel Macron a également annoncé que les bases militaires françaises en Afrique ne seront plus « en tant que telles », mais « cogérées » avec les pays partenaires. Il a insisté sur le fait que son objectif est de parvenir à gommer le vocable « bases françaises » du paysage sémantique, afin de poursuivre l’effacement du sentiment antifrançais dans les pays où elle a encore pied.
Pour ce faire, ces bases ne seront pas fermées, mais seront transformées et rebaptisées. La création d’« académies » militaires fait partie des idées en germes depuis de longs mois, notamment en Côte d’Ivoire.
Bien que le chef de l’Etat n’ait pas donné de chiffres précis, cette baisse d’effectifs et ces transformations devraient permettre à la France de poursuivre l’effacement de ce sentiment antifrançais et de mieux s’adapter à sa nouvelle stratégie militaire.
Mots-Clés: Emmanuel Macron, Afrique, Mali, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Sénégal, Gabon, Djibouti, Indo-Pacifique, bases militaires, académies militaires.