Clearview AI, le site américain de reconnaissance faciale, continue d’ignorer les décisions prises par la CNIL. Cette dernière a décidé de réclamer une astreinte de 5,2 millions d’euros, six mois après l’amende de 20 millions d’euros infligée à la société qui collecte des photos provenant de très nombreux sites, y compris les réseaux sociaux. Clearview commercialise l’accès à sa base de données biométriques, permettant de retrouver une personne parmi des millions d’individus grâce à une photo. Certaines forces de l’ordre, aux États-Unis et dans plusieurs autres pays, utilisent également les outils de Clearview. Face à cette menace, l’entreprise new-yorkaise a refusé d’obéir aux injonctions de la CNIL, arguant qu’il était impossible de supprimer les données des résidents français. Clearview AI a affirmé ne collecter que des informations accessibles publiquement sur Internet, tout comme Google, Bing ou DuckDuckGo.
Les sanctions contre la start-up ne sont pas seulement françaises : le Royaume-Uni et l’Italie ont également infligé des amendes de 8,9 et de 20 millions d’euros. La société a également été sommée de supprimer les données personnelles des résidents de ces deux pays. Malgré cela, Clearview AI continue à ignorera les injonctions en 2021, même si elle a accepté l’an dernier de ne plus vendre ses bases de données biométriques à des entreprises aux États-Unis, répondant ainsi aux demandes des associations de défense des droits civiques.
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