mardi 15 octobre 2024
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Un gypaète barbu : la révolte face à l’arnaque du loto de la biodiversité !

Le lancement récent du jeu à gratter Mission Nature, destiné à financer plusieurs projets de restauration du vivant en France, a suscité de vives critiques. Certaines personnes ont qualifié cette initiative de greenwashing, de gadget ou encore d’arnaque, reprochant notamment un désengagement de l’État. Pourtant, sur les 3 euros que coûte chaque ticket, 43 centimes sont reversés à l’Office français de la biodiversité (OFB) afin de financer ces projets.

L’objectif de ce « loto de la biodiversité » est de vendre 14 millions de tickets, ce qui permettrait de récolter 6 millions d’euros pour l’OFB. Le montant maximal que les joueurs peuvent gagner en grattant leur ticket est de 30 000 euros. En comparaison, la Mission Patrimoine, lancée en 2018 par Stéphane Bern, a permis de récolter plus de 125 millions d’euros pour la Fondation du patrimoine.

Parmi les projets sélectionnés figure la restauration de la population de gypaètes barbus, le plus grand rapace d’Europe, dans les Alpes et les Pyrénées. La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) est chargée de mener cette opération, avec une dotation de 650 000 euros.

Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, s’est félicité de l’extension de la démarche du loto du patrimoine à la sauvegarde de la biodiversité. Il souligne l’importance de la solidarité envers le patrimoine naturel qui connaît un déclin alarmant.

Cependant, malgré la légitimité de ces projets, ils ne font pas l’unanimité. Certains critiquent le montant de 6 millions d’euros alloué par rapport aux 10 milliards d’euros de subventions néfastes pour l’environnement. Jean-David Abel, pilote du réseau biodiversité de France Nature Environnement, estime que cette somme est dérisoire, mais qu’elle permet au gouvernement de faire de la communication et à la Française des jeux d’augmenter ses revenus.

Le syndicat FSU-Écologie, représentant des membres des ministères des transitions écologique et énergétique, de la cohésion des territoires et de la mer, qualifie quant à lui cette initiative de gadget. Véronique Caraco-Giordano, secrétaire générale du SNE-FSU, estime qu’il s’agit de projets qui devraient être entièrement pris en charge par l’État ou des instances compétentes. Elle déplore un désengagement de l’État et une charge supplémentaire pour les citoyens.

Il est important de noter que cette opposition n’est pas nouvelle. En novembre 2022, lors des débats au Sénat sur ce projet, la sénatrice Christine Lavarde (LR) avait exprimé des réserves similaires, déclarant que cela méprisait les actions menées par le ministère, l’OFB et les collectivités.

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