Le 19 janvier 2023, une manifestation intersyndicale a eu lieu à Paris, en France, entre la Place de la République et la Place de la Nation. Les manifestants s’opposaient au projet de réforme des retraites du gouvernement. Olivier Dussopt, ministre du Travail, a déclaré que revenir sur le point du report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans serait « renoncer au retour à l’équilibre du système ». Il a ajouté que les mesures d’âge mises en place par le gouvernement « permettent de ramener le système à l’équilibre en 2030 » et qu’il s’agit de « mesures tout à fait fondamentales ».
Le projet de budget rectificatif de la Sécurité sociale, qui porte la réforme des retraites, prévoit 18 milliards d’euros d’économies à l’horizon 2030. Selon le gouvernement, ces économies permettront d’équilibrer le système et d’introduire « plus de justice », notamment avec une pension minimale à 1 200 euros brut pour une carrière complète. D’autres mesures sont également prévues, comme la prise en compte des carrières longues, l’amélioration du compte professionnel de prévention, l’index sur l’emploi des seniors ou encore la suppression des régimes spéciaux.
Cependant, Pierre-Louis Bras, président du Conseil d’orientation des retraites (COR), a donné un autre son de cloche lors d’une audition à l’Assemblée nationale. Selon lui, « les dépenses ne dérapent pas (…). Les dépenses de retraites sont globalement stabilisées et, même à très long terme, elles diminuent dans trois hypothèses sur quatre ». Il a ajouté que, dans l’hypothèse qui sert de référence dans le cadre de la réforme, le déficit perdure jusqu’en 2070 ».
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