La privatisation de Transdev, un opérateur majeur dans le secteur du transport public, est sur le point de devenir une réalité. Avec près de 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires et une équipe de 102 000 employés, cette société offre une multitude de services de transport, allant des bus aux tramways. La Commission des participations et des transferts examine actuellement cette opération qui pourrait redéfinir le paysage du transport en France.
À la suite d’une révision de ses actifs, la Caisse des dépôts et consignations (CDC) a décidé de se défaire d’une portion de sa part dans Transdev, détenue à 66 % par elle et 34 % par le groupe allemand Rethmann. Les offres avaient jusqu’au 22 novembre pour être soumises, et le fonds Meridiam est en lice, bien que le groupe Rethmann soit vu comme le favori, prêt à faire une offre « très bonne » selon ses propres termes. Cela soulève des questions quant aux implications de cette cession pour le secteur du transport public.
Un acteur clé du transport en France
Malgré sa moindre notoriété auprès du grand public, Transdev est un acteur historique du transport, opérant des services de bus, de cars, mais aussi de tramways et de trains à travers le territoire. Cela inclut la gestion des transports dans plusieurs villes telles que Reims, Grenoble et Saint-Étienne. Par exemple, à Paimpol, dans les Côtes-d’Armor, Transdev est essentiel pour relier la gare à Pontrieux. La société a également des projets ambitieux, notamment la gestion d’un nouveau TER reliant Nice à Marseille dès 2025, ainsi que la réactivation d’une ligne ferroviaire entre Contrexéville et Nancy.
Une présence mondiale
Bien que son activité en France représente moins de 30 % de son chiffre d’affaires, Transdev s’est distingué à l’international. Par exemple, il gère le plus grand réseau de tramway en Australie à Melbourne, ainsi que des services à Bogota et la première ligne de métro de Quito. Cela démontre la capacité de Transdev à s’adapter et à se développer sur différents marchés, faisant de lui un compétiteur redoutable face à des géants tels que Deutsche Bahn en Allemagne.
Conséquences de la privatisation
La cession potentielle des parts de Transdev par la CDC suscite des enjeux significatifs. Celle-ci souhaite s’assurer que la société continue à fonctionner sous pavillon français, conservant 30 % de ses actions pour maintenir une certaine influence sur ses orientations. Rethmann affirme qu’il ne fera pas que proposer un bon prix, mais s’engage aussi à renforcer l’aspect social de l’entreprise. Transdev est et restera une société française
, a assuré un représentant du groupe. Cette déclaration soulève des interrogations sur les conséquences à long terme d’une telle privatisation, tant sur l’emploi que sur la qualité des services de transport.
Vers un avenir incertain
En effet, la privatisation pourrait remodeler la manière dont les services de transport sont organisés en France. Alors que des entreprises à but lucratif cherchent à maximiser leurs profits, les préoccupations concernant les tarifs, la couverture des zones moins peuplées et le maintien de normes de qualité restent primordiales. À mesure que cette situation évolue, il est impératif de surveiller attentivement l’impact sur les usagers.
Cette opération de privatisation ne s’annonce pas sans défis, et elle pourrait refléter de manière significative l’avenir du transport public en France. Si Rethmann l’emporte, il faudra attendre de voir comment cette intégration se traduira en termes de service et d’efficacité pour les usagers des transports.
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