La présidente de Radio France, Sibyle Veil, s’est présentée mercredi 31 mai devant les salariés de Franceinfo pour tenter d’apaiser le climat tendu depuis la démission de Patrick Cohen. Ce dernier, qui animait chaque dimanche « L’Esprit public » sur France Culture, avait été promis pour la présentation de la matinale à la rentrée avant que Laurence Bloch ne revienne de vacances et ne retire cette décision. Sibyle Veil a toutefois démenti ce scénario, tout en regrettant que cette situation ait suscité des commentaires dans la presse. Les salariés, qui déplorent la perte d’une voix « trop bonne pour l’antenne », ont fait part de leur émotion et de leur indignation, certains se sentant humiliés et méprisés.
Sibyle Veil a tenté de désamorcer cette crise en soulignant l’importance de Franceinfo, dont la matinale sera renforcée par l’embauche de deux équivalents temps plein. Elle a également insisté sur la nécessité de poursuivre la voie tracée par Marc Fauvelle, qui a rajeuni l’audience de Franceinfo, alors que Patrick Cohen, sexagénaire, n’incarne pas l’avenir. Toutefois, la présidente de Radio France a insisté sur le fait qu’il n’y avait « aucun sens à instaurer une guerre entre France Info et France Inter ».
Cette crise au sein de Franceinfo rappelle les difficultés que peut rencontrer une entreprise confrontée à des divergences de point de vue entre ses différents acteurs. Les enjeux sont importants pour Radio France, qui doit faire face à une forte concurrence sur le marché de l’information et des médias. Cependant, en gérant cette crise de manière transparente et pro-active, Sibyle Veil peut démontrer qu’elle est capable de diriger la station avec compétence et efficacité.
Mots-clés: Radio France, Franceinfo, Sibyle Veil, Patrick Cohen, Laurence Bloch, crise, concurrence, transparence.