Le retour des touristes à Paris et dans sa banlieue est indéniable, comme le confirment les chiffres officiels. Entre janvier et avril, pas moins de 11,6 millions de voyageurs ont été accueillis dans la capitale française, soit une augmentation de 27,2% par rapport à l’année précédente. Ces chiffres représentent également une quasi-stabilité par rapport à 2019, juste avant la pandémie de Covid-19.
Parmi ces touristes, les Américains sont les plus nombreux, représentant 13% du total. Les Britanniques, les Allemands, les Italiens et les Brésiliens complètent le top 5 des nationalités les plus représentées. D’ailleurs, ces visiteurs sont également plus dépensiers qu’auparavant. En moyenne, ils dépensent désormais 390 dollars (359 euros) par carte bancaire pendant leur séjour, contre 356 dollars avant la pandémie. Les Américains restent en tête avec une moyenne de 703 dollars, suivis de près par les Espagnols avec 526 dollars.
Cependant, un groupe de touristes manque toujours à l’appel : les Chinois. Selon Frédéric Hocquard, adjoint à la mairie de Paris en charge du tourisme et de la vie nocturne, plusieurs problèmes expliquent leur absence, notamment liés aux vols, aux prix et aux visas. Néanmoins, il reste optimiste quant à leur retour à la fin de l’année 2023. En revanche, les touristes coréens et japonais commencent à se faire remarquer ces derniers temps.
Dans le secteur de l’hôtellerie, le taux d’occupation moyen dans le Grand Paris est de 70,6%, soit une légère baisse de 1,8 point par rapport à 2019. Cependant, les prix des chambres d’hôtel ont considérablement augmenté, enregistrant une hausse de près de 30% en moyenne, pour atteindre 188,80 euros, comparé à 2019. Frédéric Hocquard souligne que cette hausse est similaire dans d’autres capitales et incite à la modération avant les Jeux olympiques prévus à l’été 2024. L’élu insiste également sur la nécessité de réguler les prix, afin d’éviter les excès comme ceux observés lors des derniers week-ends de Pentecôte, où le prix des chambres doubles pouvait atteindre jusqu’à 400 euros par nuit.
Concernant l’influence d’Airbnb sur le marché hôtelier, les autorités parisiennes affirment leur volonté d’entraver le développement des locations touristiques meublées. Frédéric Hocquard souligne qu’il y a désormais une unanimité des métropoles et des zones rurales pour demander à l’État de réguler cette activité. Selon lui, le pouvoir coercitif des villes doit être renforcé, à l’instar de ce qui a été fait en Espagne, où chaque commune peut prendre les mesures qui lui semblent les plus adaptées.
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