Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, aux côtés de la première dame, Cilia Flores, a prononcé un discours de clôture de campagne électorale à Caracas le jeudi 25 juillet 2024. Lors de son allocution, il a promis à ses électeurs un « temps béni, miraculeux de croissance et de prospérité » s’il est réélu ce dimanche 28 juillet. Maduro, âgé de 61 ans et en lice pour un troisième mandat, affirme que « le pire de la crise est passé » et que la révolution bolivarienne initiée par Hugo Chavez marque un renouveau certain.
En opposition à Maduro se trouve le candidat unitaire de l’opposition, Edmundo Gonzalez, âgé de 74 ans, dont le programme propose un virage libéral axé sur des privatisations et des investissements étrangers, notamment dans le secteur pétrolier. Cependant, il est intéressant de noter que les approches économiques des deux adversaires pourraient être plus convergentes qu’elles n’y paraissent. D’après Adan Celis, président de la confédération patronale Fedecamaras, « le gouvernement de Maduro montre depuis quatre ans une certaine dose de pragmatisme en reconnaissant le rôle crucial du secteur privé pour redresser le pays ».
La crise économique ayant frappé le Venezuela de plein fouet a entraîné des conséquences sociales dévastatrices. Entre 2014 et 2020, le pays a subi une baisse de 75% de son produit intérieur brut (PIB), un déclin sans précédent pour une nation non engagée dans un conflit armé. L’inflation a atteint des sommets inquiétants, avec un chiffre de 329,000% en 2019. Ces conditions ont poussé des millions de Vénézuéliens à émigrer, fuyant la misère, les pénuries et l’insécurité généralisée.
Les affiches de campagne de Maduro pointent du doigt la guerre économique menée par l’opposition et les sanctions internationales, en particulier celles des États-Unis, comme responsables de la profonde récession du pays. Ces mesures, qui ont bloqué la vente des ressources naturelles du Venezuela, ont eu des effets désastreux sur l’économie et la population. En dépit des critiques, Maduro maintient que ces sanctions sont injustes et qu’elles étouffent la population et les entreprises privées sans affaiblir son gouvernement. La situation politique et économique du Venezuela demeure volatile alors que les élections approchent.