jeudi 19 septembre 2024
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La panique s’empare du marché de l’énergie : le brut plonge à son plus bas niveau en quinze mois alors que Credit Suisse frôle la faillite

Crise bancaire et incertitudes économiques font chuter le cours du pétrole

Le monde économique est en émoi depuis l’effondrement de la Silicon Valley Bank, une onde de choc qui a touché les places boursières du monde entier. La répercussion de cette faillite a entraîné des inquiétudes quant à celle d’autres établissements financiers, comme la Credit Suisse Group, qui a vu son cours soudainement chuter en Bourse le 15 mars, alimentant les rumeurs de faillite. La Banque nationale suisse n’a pas tardé pour secourir l’établissement bancaire en lui accordant un prêt de 50 milliards de francs suisses (50,7 milliards d’euros) pour renforcer ses liquidités, calmant quelque peu la vague de pessimisme des marchés.

Cette situation critique a également eu des répercussions sur le cours de l’or noir, le plus pessimiste anticipant une baisse de la demande. Le prix du baril de brent de la mer du Nord pour livraison en mai a connu son plus bas niveau en quinze mois, atteignant les 71,67 dollars (67,38 euros) et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en avril, s’est négocié à 65,65 dollars.

Cependant, la situation s’est améliorée avec l’opération de renflouage de Credit Suisse, qui a permis de relever le niveau du baril de pétrole à plus de 75 dollars, bien que cela soit encore loin des près de 120 dollars atteints il y a un an. La décision de onze grandes banques américaines de voler à la rescousse de First Republic, autre établissement financier fragilisé, a également permis de rassurer les investisseurs.

Philippe Chalmin, professeur à Paris-Dauphine et codirecteur du CyclOpe, justifie les cours actuels du pétrole par le «discount de 25 dollars à 30 dollars sur le pétrole russe qui tire les prix vers le bas » et estime que la reprise des importations chinoises reste limitée après la fin de la stratégie zéro Covid. Il évoque également le repli du prix du gaz naturel européen Title Transfer Facility, qui se négociait à 44 euros le mégawattheure, vendredi.

Mots-Clés: Crise bancaire, pétrole, crédit Suisse, marché.

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