La grève des employés d’Opella, filiale de Sanofi, contre la cession de la production du Doliprane en France a été suspendue à Lisieux (Calvados). Cette annonce a été faite le vendredi 25 octobre par Frédéric Debève, délégué syndical de la CGT. Le piquet de grève, qui a été suspendu suite à un vote en assemblée générale, voit les syndicats CGT, FO, et CFDT continuer à exprimer leurs inquiétudes. Bien que la situation semble apaisée pour le moment, des débrayages sont déjà programmés pour les jours à venir, afin de « marquer les esprits » et assurer la défense des emplois.
Le groupe pharmaceutique Sanofi a formalisé la cession de 50% de sa filiale Opella au fonds d’investissement américain CD&R, avec l’objectif de garantir la production du Doliprane. Cet antalgique, très prisé des Français, ne manquera pas de susciter des débats. Le gouvernement, Sanofi, et CD&R ont convenu d’un accord comportant plusieurs conditions pour assurer non seulement la continuité de la production du Doliprane sur le territoire français, mais également la préservation des emplois sur les différents sites de production.
Cependant, la confiance des employés est ébranlée. Les syndicats expriment leur méfiance face à ces engagements, qualifiés de « verbaux » par Frédéric Debève : « Nous, on n’a rien d’écrit, rien de formel. Pour nous, il n’y a rien. » Cette inquiétude est partagée par Johann Nicolas, également délégué syndical, qui souligne le manque de réponses concrètes face aux appréhensions des travailleurs.
Dans un contexte où le Doliprane est un médicament essentiel, utilisé pour soulager douleur et fièvre par de nombreux Français, la situation attire l’attention tant du public que du monde politique. Les négociations entre les syndicats et la direction d’Opella débuteront le 6 novembre, avec une finalisation de la transaction prévue pour le deuxième trimestre 2025.
Le futur des sites de production en France reste donc incertain, alors que les salariés s’engagent à maintenir la pression. Les « journées coup de poing » planifiées dans les semaines à venir témoignent d’une volonté claire de défendre leurs droits et de s’assurer que la production du Doliprane reste ancrée sur le sol français.
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