Le tribunal de commerce de Paris a condamné Fun Radio à payer 10 330 000 euros de dommages et intérêts à NRJ, le groupe de radio qui a porté plainte pour « concurrence déloyale ». L’affaire remonte à 2015 et 2016, lorsque l’animateur vedette de la station, Bruno Guillon, a appelé ses auditeurs à répondre qu’ils écoutaient Fun Radio toute la journée lorsqu’ils étaient contactés par un sondeur.
NRJ a dénoncé cette pratique frauduleuse, estimant que ces messages avaient permis à Fun Radio d’augmenter artificiellement ses audiences, ce qui a eu pour effet d’augmenter ses revenus au détriment des radios du groupe NRJ. Fun Radio a cependant contesté cette accusation, arguant que ces messages n’avaient pas été prononcés avec une intention de manipuler les résultats d’audience.
En mars 2022, le juge d’instruction avait conclu que ces messages « prononcés sur un ton humoristique et spontané » ne tombaient pas sous le coup de la loi. Cependant, après enquête, Médiamétrie avait corrigé les mesures du premier trimestre 2016 et n’avait pas inclus Fun Radio dans celles du deuxième trimestre.
Le tribunal de commerce de Paris a statué que Fun Radio était coupable de « concurrence déloyale » et l’a condamnée à payer 10 330 000 euros de dommages et intérêts à NRJ.
Mots-Clés: Fun Radio, Bruno Guillon, NRJ, Concurrence Déloyale, Médiamétrie, Paris, Tribunal de Commerce.