La géothermie: une source d’énergie encore sous-exploitée en France
Cœur de Ville, l’écoquartier d’Issy-les-Moulineaux, est un exemple concret de l’utilisation de la géothermie pour le chauffage urbain. En effet, grâce à deux puits situés à 35 mètres de profondeur, l’eau des nappes phréatiques est pompée pour alimenter le système de chaleur du quartier. La géothermie, qui permet de capter les calories de la terre pour produire de la chaleur ou du froid, est une source d’énergie renouvelable et peu émettrice de gaz à effet de serre.
Cependant, en France, cette source d’énergie est encore sous-exploitée. Alors que des pays comme la Suisse, la Suède ou l’Allemagne en ont fait une priorité, la géothermie ne représente aujourd’hui que 1 % de la consommation de chaleur en France. La géothermie de surface, qui permet aux particuliers de produire de la chaleur chez eux, est également peu développée en France, malgré un potentiel théorique important.
Le gouvernement français a donc lancé un plan visant à accélérer l’utilisation de la géothermie, avec des objectifs ambitieux: augmenter de 40 % le nombre de projets de géothermie profonde d’ici à 2030 et doubler celui des installations de pompes à chaleur géothermique chez les particuliers avant 2025. Cette orientation est d’autant plus pertinente en cette période de crise énergétique et climatique, où il est primordial de développer des solutions alternatives aux énergies fossiles.
La directrice Engie Solutions Ile-de-France, Christelle Rougebief, souligne quant à elle les avantages de la géothermie pour le chauffage urbain: «Plus de 73 % du chauffage est renouvelable grâce à la géothermie. C’est possible grâce à la proximité de la Seine et aux nappes phréatiques du Bassin parisien». En effet, la géothermie est une solution à la fois écologique, économique et performante pour le chauffage urbain. Elle est également une solution d’avenir qui mérite une attention particulière des pouvoirs publics.
Mots-clés: géothermie, énergie renouvelable, chauffage urbain, plan gouvernemental.