Le 26 novembre 2024, les agriculteurs de la Coordination rurale ont manifesté devant le site de production de Danone à Villecomtal-sur-Arros, en accrochant une banderole « Stop agricide ». En réponse aux difficultés agronomiques du secteur, ils ont bloqué l’accès à l’établissement, entraînant la stagnation de plusieurs camions de produits laitiers. Les Jeunes Agriculteurs de l’Aude ont également retenu le port de Port-la-Nouvelle, tandis que diverses actions se déroulent à travers la France afin de revendiquer un meilleur soutien financier pour les agriculteurs en difficulté.
Les agriculteurs français, particulièrement touchés par une série de crises, multiplient les actions sur le terrain pour faire entendre leurs revendications. La mobilisation du 27 novembre à Villecomtal-sur-Arros, où une dizaine de véhicules agricoles ont bloqué l’entrée d’un site de Danone, en est un parfait exemple. Selon une photographie publiée par l’AFP, cette action a conduit à l’immobilisation de quatre camions transportant des produits laitiers. Une réunion cruciale entre les agriculteurs et des représentants du groupe Danone est prévue pour tenter de trouver des solutions à leurs préoccupations.
Une journée de mobilisation en faveur des agriculteurs
Mercredi matin, des membres des Jeunes Agriculteurs de l’Aude ont décidé d’investir le port de Port-la-Nouvelle, le troisième port méditerranéen français. Pendant plusieurs heures, une cinquantaine d’entre eux, principalement des viticulteurs, ont utilisé une dizaine de tracteurs pour barrer les voies d’accès. « Notre département subit une sécheresse terrible. Nous exigeons une révision des assurances récoltes ainsi qu’un fonds d’urgence pour nous soutenir cette année », a souligné Loïc Escourrou, président de ce groupe. Ce mouvement exprime un ras-le-bol croissant face aux difficultés financières et aux besoins urgents de soutien.
Des revendications à l’échelle nationale
Cette action à Port-la-Nouvelle n’est pas un cas isolé. En effet, d’autres mobilisations se multiplient sur le territoire national. En Haute-Garonne, par exemple, des membres de la FDSEA31 ont organisé un blocage à Beauzelle, en construisant une « montagne du ras-le-bol » avec des bottes de paille. Pendant ce temps, à Nantes, des agriculteurs ont manifesté devant la préfecture, brandissant des banderoles au message poignant : « Ne brisez pas mon rêve de prendre la relève », « Pas de pays sans paysans », et « Petit on en rêve, adulte on en crève ». Ces actions révèlent le désespoir d’un secteur qui lutte contre des promotions insatisfaisantes, un excès de bureaucratie, et des promesses non tenues.
Un appel à l’action urgentes
Le flot d’actions réclamant un soutien direct aux agriculteurs souligne un besoin urgent d’adaptation aux réalités du terrain. Comme l’indique Mathieu Bouteiller, membre des Jeunes Agriculteurs à Sainte-Pazanne, « On dénonce l’excès d’administratif dans notre activité, qui impacte l’entretien des fossés et le stockage de l’eau. On nous fait des promesses, mais rien ne progresse ». Ce retour sur l’expérience des agriculteurs témoigne d’une frustration générale qui pourrait entraîner des conséquences graves si le gouvernement n’écoute pas les préoccupations des travailleurs du secteur.
Les actions de blocage et les manifestations représentent une réponse directe à des défis structurels que rencontrent les agriculteurs. Si rien n’est fait pour aborder leurs plaintes, la situation pourrait s’aggraver et conduire à des mobilisations encore plus importantes dans les semaines à venir.
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