L’utilisation de scanners corporels à l’entrée des enceintes sportives constitue l’une des mesures présentées par le gouvernement dans le cadre de la préparation des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de 2024. Cette disposition est incluse dans le projet de loi « relatif aux JOP et portant diverses autres dispositions », définitivement adopté cette semaine par le Parlement. Néanmoins, toutefois, rien ne dit que ces équipements seront effectivement présents pour les précontrôles et le filtrage sur les sites olympiques dans quinze mois. Thomas Collomb, directeur délégué à la sécurité au sein du Comité d’organisation des jeux (Cojop), déclare que « ce n’est pas acté. Cela fait partie des hypothèses ». Le Cojop veut disposer d’un cadre réglementaire stabilisé et que ces technologies aient été éprouvées avant les Jeux.
Le ministère des sports et des JOP a déclaré qu’il fera en sorte de s’assurer d’une application rapide de la loi afin que cela puisse contribuer efficacement, et le plus en amont possible, à la préparation et à l’organisation irréprochable des Jeux de Paris 2024. Cependant, l’opposition de gauche au Parlement a exprimé son intention de saisir le Conseil constitutionnel. Quant à l’optimisation des ressources humaines, le gouvernement a fait valoir que ces scanners corporels permettront « de multiplier par quatre les flux de contrôle, avec 800 personnes par heure contre 200 avec le système de la palpation traditionnelle ».
Le coût de ces équipements a suscité des débats, avec des coûts allant de 89 000 à 150 000 euros pièce. Le gouvernement a laissé entendre que l’une des premières expérimentations pourrait survenir lors de la Coupe du monde de rugby, à l’automne 2023. L’autorisation pour l’utilisation de scanners corporels est l’une des dispositions qui seront utiles pour organiser cet événement.
La direction de Paris 2024 a insisté sur le fait que, compte tenu de la nature et de l’ampleur de l’événement olympique, c’est « la recherche d’efficience » qui primera. La mise en place de ces équipements n’est pas obligatoire, mais facultative. Ils pourraient être testés grandeur nature sur des manifestations « culturelles et récréatives » accueillant plus de 300 personnes.
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