Sport mondial : le chaos règne concernant le retour des athlètes russes et biélorusses dans les compétitions internationales
La question reste en suspens : les athlètes russes et biélorusses seront-ils autorisés à participer aux JO en tant qu’individus neutres ? À 15 mois de l’événement, le Comité international olympique a recommandé leur réintégration sous bannière neutre. Mais que disent les fédérations internationales ? Ce grand désordre laisse la porte ouverte à toutes les interprétations.
Des athlètes sous bannière neutre : une décision controversée
Le CIO a émis une série de recommandations pour réintégrer les athlètes russes et biélorusses. Les équipes nationales sont exclues, mais les athlètes peuvent concourir sous bannière neutre et à titre individuel, sous certaines conditions : ne pas soutenir activement la guerre en Ukraine, ne pas être sous contrat avec l’armée ou les services de sécurité. L’agence mondiale antidopage doit également valider chaque candidature. Les drapeaux, hymnes ou symboles nationaux restent bannis des compétitions sportives internationales. Les officiels des deux pays ne peuvent être invités ni accrédités, et les compétitions ne peuvent être organisées sur le territoire de la Russie et de la Biélorussie.
Le dilemme des fédérations internationales : être clair ou flou ?
Depuis la décision du CIO, les fédérations avancent en ordre dispersé. Vendredi 21 avril, la fédération de tir à l’arc a ainsi décidé de lever l’exclusion des archers russes et biélorusses, alors que la veille celle de badminton avait confirmé le maintien des sanctions. « Le comité exécutif a affirmé son soutien [aux recommandations du CIO] et a convenu d’explorer un calendrier de retour de ces athlètes sous des conditions strictes d’éligibilité, autorisant uniquement la réintégration des personnes capables de prouver leur neutralité par le biais d’un processus d’examen indépendant », a indiqué la fédération de tir à l’arc dans un communiqué. La fédération de badminton, quant à elle, s’est dite « pas convaincue qu’il existe une justification satisfaisante pour lever les suspensions des joueurs et officiels russes et biélorusses pour le moment ». L’équitation et l’athlétisme ont également prolongé la mise au ban, tandis que le tennis de table, le taekwondo ou encore l’escrime ont acté la réintégration.
Un débat national et international
Des centaines de tireurs ont dénoncé la position de la fédération de tir à l’arc, et plusieurs pays européens ont renoncé à accueillir des étapes de Coupe du monde comptant pour les qualifications aux JO. Mais comment trouver un juste milieu entre une décision ferme et claire et la volonté de ne pas exclure des sportifs innocents ? Les sanctions sont-elles réellement justifiées ou sont-elles une occasion de faire pression sur la Russie ? Le débat est ouvert, tant au niveau national qu’international.
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