Alors que les cancers liés au papillomavirus humain (HPV) sont responsables de plus de 6 000 nouveaux cas par an et 1 000 décès, le gouvernement français a annoncé, le 28 février, le lancement d’une campagne de vaccination gratuite généralisée dans les écoles pour tous les élèves en classe de cinquième. Cette initiative, menée par le président Emmanuel Macron lors de son déplacement dans un collège de Jarnac (Charente), permettra à 800 000 élèves d’être protégés chaque année.
Afin de faciliter l’accès à cette vaccination, les pharmaciens, sages-femmes et infirmiers pourront, dès septembre, à la fois prescrire et injecter les doses de vaccin nécessaires. Cet accès simplifié sera possible pour les enfants à partir de 11 ans. Une précision qui a son importance puisque, selon une étude suédoise publiée en octobre 2020 dans The New England Journal of Medicine, « le risque de cancer du col de l’utérus chez les participantes qui avaient commencé à se faire vacciner avant l’âge de 17 ans était inférieur de 88 % à celui des participantes qui n’avaient jamais été vaccinées ».
Cependant, malgré ces avancées, selon les données de Santé publique France, fin 2021, seulement 45,8 % des jeunes filles âgées de 15 ans avaient reçu une dose de vaccin. Chez les garçons du même âge, la couverture vaccinale atteignait seulement 6 %. Les associations de lutte contre le cancer revendiquent depuis des années une vaccination précoce et plus large parmi les jeunes filles et les jeunes garçons.
Un accord parental sera nécessaire avant toute injection, a précisé l’Elysée. Mais « la question se posera pour savoir si à un moment donné on la rendra obligatoire », a ajouté M. Macron. Il est donc important que l’accès à cette vaccination soit facilité et que les jeunes filles et les jeunes garçons soient vaccinés le plus tôt possible, afin de réduire le risque de cancer et de perte de vie humaine.
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