Urgences : « On se meurt en silence »
En mai 2022, la France avait été alertée sur le fonctionnement dégradé des services des urgences. Un an plus tard, la situation ne sera guère plus réjouissante pour les patients dépendants des urgences. A raison d’une fermeture perlée de service des urgences pour faute de médecins chaque semaine, les professionnels de santé sont passés de la colère à la résignation. La situation est devenue chronique sur tout le territoire, sans que les conséquences pour les patients soient suffisamment prises en compte.
Une annonce présidentielle peu encourageante
Toutefois, les autorités n’ont pas complètement tourné la page sur ce dossier épineux. Emmanuel Macron a récemment promis de « désengorger » les urgences d’ici la fin de l’année 2024. Pourtant, l’annonce du président de la République peine à susciter l’enthousiasme, étant donné que la fermeture de services est devenue chronique. L’été promet d’ailleurs d’être bien plus difficile que le précédent. Les professionnels de santé ne se font pas d’illusion.
Vers un dur choix à opérer
Le docteur Marc Noizet, à la tête du syndicat SAMU-Urgences de France, déplore cette situation et milite pour un plan qui redonne des perspectives aux soignants. D’autres intervenants demandent plutôt une décision courageuse pour fermer un certain nombre de services des urgences, qui ne fonctionnent que sur la base de la promesse 24h/24. La fermeture de ces services ne se ferait pas de manière sèche, mais plutôt dans une logique de régulation des entrées, selon le ministre de la Santé, François Braun. On parle même d’un « travail de longue haleine » pour mieux orienter les patients vers la médecine de ville. Cette orientation se fera notamment grâce au développement de cellules de gestion de lits, à l’échelle des territoires pour aider les patients à trouver un lit, ou encore grâce à des mesures de revalorisation pour rétablir l’attractivité de l’hôpital auprès des soignants.
Mots-clés: services des urgences, absence de personnel médical, patients sur brancard, décès, fermeture, régulation des entrées, médecine de ville, cellules de gestion de lits, revalorisation.