samedi 23 novembre 2024
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Un nouveau choc dans l’éducation: les professeurs en colère!

Pourquoi le ministère de l’éducation nationale évite-t-il de parler des « groupes de niveau »?

L’omission n’a pas échappé aux observateurs. A chacune de ses prises de parole depuis son arrivée à la tête de l’éducation nationale, le 8 février, la nouvelle ministre, Nicole Belloubet, évite soigneusement d’employer l’expression « groupes de niveau ». La mesure est pourtant l’étendard de la politique du « choc des savoirs » décidée, le 5 décembre 2023, par l’actuel premier ministre lors de son passage rue de Grenelle.

Le « choc des savoirs » : une réforme controversée

Pour répondre à l’hétérogénéité, dont Gabriel Attal estimait qu’elle « condamne certains à stagner et empêche d’autres de s’envoler », les collégiens seront désormais répartis par groupes en fonction de leur niveau scolaire durant tous leurs cours de mathématiques et de français. La nouvelle mesure doit entrer en vigueur pour les élèves de 6e et de 5e en septembre 2024, avant de s’étendre aux 4e et aux 3e en 2025. Cependant, les textes officiels entérinant cette transformation n’avaient toujours pas été publiés à la date du 17 février.
Nicole Belloubet a fait savoir qu’elle travaillait avec les personnels de direction, les inspecteurs et les professeurs, pour voir comment mettre en place ces groupes d’élèves. Elle s’est donné quelques jours pour apporter ses réponses à ce sujet.

Une opposition forte au sein de la communauté éducative

Le projet de réforme a provoqué une levée de boucliers au sein de la communauté éducative. Confrontée à une levée de boucliers au sein de la communauté éducative, Nicole Belloubet a reçu les organisations syndicales toute la semaine. Le 8 février, le texte réformant l’organisation du collège a été unanimement rejeté en conseil supérieur de l’éducation par 67 voix contre et une abstention. Tous les membres de cette instance consultative, représentants du public comme du privé, y compris le syndicat en faveur de la philosophie de cette mesure, ont rejeté la mesure émanant du gouvernement. Même le Syndicat national des lycées et des collèges, seul syndicat ayant défendu la philosophie de cette mesure, estime désormais que les choix du gouvernement « mènent dans le mur ».

Le 5 février, tous les autres syndicats, soutenus par la Fédération des conseils de parents d’élèves, ont lancé une pétition réclamant l’abandon du « choc des savoirs », laquelle a dépassé les 48 000 signatures. Le 1er février, lors de la grève dont l’opposition au « choc des savoirs » était l’un des principaux mots d’ordre, la mobilisation a été forte, notamment dans les collèges où plus de 30 % des enseignants ont fait grève selon le ministère, voire jusqu’à 50 % selon le SNES-FSU. Ces chiffres indiquent un fort mécontentement.

Mots-clés:

Nicole Belloubet, choc des savoirs, éducation, collège, communauté éducative, réforme, nivellement par le bas

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