samedi 23 novembre 2024
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Sidération à Saint-Jean-de-Luz après le meurtre d’une enseignante

« On essaye de se soutenir, de se rassurer, et de comprendre ce qui s’est passé », dit-elle.Mais les questions restent sans réponse. « On se demande pourquoi il a fait ça, qui est ce garçon, on ne sait rien de lui », s’interroge Xan. « Personne ne l’avait remarqué avant, il était discret, effacé, il ne se mêlait pas aux autres », renchérit Victoire. « On ne sait pas comment il a pu en arriver là », ajoute-t-elle.Mots-Clés: Agnès Lassalle, Saint-Jean-de-Luz, Saint-Thomas-d’Aquin, Jérôme Bourrier, Espagne, Meurtre, Préméditation, Seconde, Enseignante, Élève, Couteau, Police, Psychologique.

Sous une pluie battante, une foule d’adolescents s’est rassemblée jeudi à l’entrée du collège-lycée Saint-Thomas-d’Aquin à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), pour déposer des fleurs en hommage à l’enseignante assassinée la veille. Agnès Lassalle, 52 ans, a été poignardée par un élève de seconde avec un couteau de cuisine caché dans du papier essuie-tout. Les élèves et leurs parents se sont rassemblés pour rendre hommage à l’enseignante et soutenir les autres membres de la communauté scolaire.

Le drame s’est produit mercredi matin alors que l’élève s’est levé en plein cours d’espagnol, a verrouillé la porte de la salle de classe, et a poignardé l’enseignante. Les deux enseignants qui se trouvaient dans une salle attenante ont réussi à le maîtriser et à lui demander de lâcher son arme. Malheureusement, Agnès Lassalle n’a pas pu être ranimée et est morte peu après.

Le procureur de la République de Bayonne, Jérôme Bourrier, a annoncé que l’information judiciaire pour meurtre avec préméditation sera ouverte vendredi au vu de « l’évidente préparation ».

Xan – aucune des personnes citées n’a souhaité donner son nom – était présent dans la classe lors de l’attaque. Il a décrit « la sidération », les quelques secondes de déni face à un geste « impossible », la « panique » et « le réflexe de s’enfuir ». D’autres, bien plus nombreux, n’ont rien vu mais ont rapidement découvert les faits par un texto reçu d’un ami alors qu’ils étaient en cours, ou sur les réseaux sociaux. Ils ont passé « deux heures d’incertitude et d’angoisse » confinés dans leurs salles de classe avant de pouvoir quitter l’établissement.

Depuis, « on ne peut plus décrocher des réseaux sociaux et de la télé, on ne parle plus que de ça », a déclaré Victoire, 16 ans. Les élèves se sont rassemblés pour rendre hommage à l’enseignante tuée et se soutenir mutuellement. « On essaye de se rassurer, et de comprendre ce qui s’est passé », a-t-elle ajouté.

Mais les questions restent sans réponse. « On se demande pourquoi il a fait ça, qui est ce garçon, on ne sait rien de lui », s’interroge Xan. « Personne ne l’avait remarqué avant, il était discret, effacé, il ne se mêlait pas aux autres », a renchéri Victoire. « On ne sait pas comment il a pu en arriver là ».

L’adolescent doit être présenté vendredi à un juge d’instruction en vue d’une mise en examen, et l’enquête se poursuivra pour comprendre les raisons de ce drame. En attendant, la communauté scolaire et la ville de Saint-Jean-de-Luz sont sous le choc et tentent de trouver un peu de réconfort et de soutien dans leurs rassemblements.

Mots-Clés: Agnès Lassalle, Saint-Jean-de-Luz, Saint-Thomas-d’Aquin, Jérôme Bourrier, Espagne, Meurtre, Préméditation, Seconde, Enseignante, Élève, Couteau, Police, Psychologique.

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