Le ministre de la santé, Frédéric Valletoux, a soulevé la question des violences sexistes et sexuelles dans le domaine de la santé lors d’une réunion à l’Assemblée nationale le 28 mai 2024. Depuis près de deux mois, les violences, désignées par l’acronyme « VSS », occupent une place centrale suite aux accusations de l’infectiologue Karine Lacombe contre l’urgentiste Patrick Pelloux. Une affaire médiatique mettant en lumière un problème sociétal persistant au sein des hôpitaux. Des efforts ont été faits pour réunir différents acteurs et des mesures proactives ont été envisagées.
Le ministère de la santé a annoncé plusieurs initiatives le 31 mai. Une équipe nationale dédiée sera mise en place pour soutenir les hôpitaux dans leurs enquêtes administratives sur les violences, dans le but d’encourager les victimes à se signaler malgré les obstacles auxquels elles peuvent faire face. De plus, une obligation de formation sera imposée aux professionnels de la santé concernant la prise en charge des violences sexistes et sexuelles.
Des dispositifs d’écoute et d’accompagnement seront également instaurés pour les victimes, gérés par une association, avec une volonté d’une communication transparente sur ces enjeux. Ces annonces, bien que génériques, sont une première étape avant un plan d’actions plus détaillé prévu pour l’été. Les attentes sont grandes de la part des associations, comme en témoigne le rassemblement devant le ministère de la santé sous le mot-dièse #MeeTooMédecine.
Face à une culture professionnelle obsolète favorisant le silence et la violence, les préoccupations se portent sur une réponse disciplinaire efficace et adéquate. Le Conseil national de l’Ordre des médecins reconnaît des lacunes dans les sanctions appliquées, soulignant la nécessité d’une action plus rigoureuse pour lutter contre ces comportements inacceptables.