« C’est un business très rentable pour eux », précise la cheffe de groupe.
Le quotidien de la Brigade de Répression du Banditisme
Les enquêteurs de la Brigade de Répression du Banditisme (BRB) de la Police Judiciaire parisienne sont confrontés à un quotidien bien particulier. En effet, ils sont à la poursuite de bandes ultramobiles qui jouent à saute-frontière et qui, une fois le butin revendu, disparaissent. Récemment, ces enquêteurs ont mis la main sur des Chiliens qui ciblaient des maisons huppées autour de golfs, un peu partout en France.
Ces adeptes des raids express, parcourant parfois plusieurs centaines de kilomètres en une nuit pour cambrioler le maximum de villas en un minimum de temps, utilisent tout ce qui permet de traverser les frontières plus rapidement que la police. Des outils très sophistiqués ne sont pas nécessaires, le butin étant parfois caché dans la doublure de vêtements envoyés directement en Amérique du Sud, dans des colis UPS ou Mondial Relay.
Une autre affaire a été récemment portée à l’attention des enquêteurs. Cette fois, il s’agissait d’un groupe d’Europe de l’Est qui a été interpellé. Quatre hommes de nationalité roumaine, âgés entre 30 et 50 ans, ont été pris en flagrant délit, dans la nuit du 13 au 14 février, en train de vider les boxes d’un entrepôt dans le 12e arrondissement de Paris.
Le stratagème utilisé est relativement simple : les voleurs louent en toute légalité un box depuis l’étranger et ont donc accès à une partie de l’entrepôt à leur arrivée. Au petit bonheur la chance, ils fracturent alors les serrures voisines, entrent dans les boxes et se servent. Les enquêteurs sont parvenus à établir que cette seule petite équipe a visité dix entrepôts en région parisienne, bordelaise et niçoise, fracturé des dizaines de boxes et volé des biens estimés à 500 000 euros.
L’enquête de la BRB a montré que ce type de délinquance reste très rentable pour les voleurs, et que leur butin peut être très varié. Des services de table de grand-mère, des meubles en kit entassés par des particuliers entre deux appartements, mais aussi des stocks de commerçants ou d’entrepreneurs entreposant matériaux et outils pour leurs chantiers.
Ces groupes de criminels itinérants sont une menace sérieuse pour les populations de toute l’Europe. Heureusement, grâce à la coopération entre les différents services de police, Europol et l’OCLDI, des progrès sont faits pour les combattre et réduire leur activité criminelle.
Mots-clés: Brigade de Répression du Banditisme, Police Judiciaire, Délinquance Itinérante, Chiliens, Europe de l’Est, Roumains, OCLDI, Europol.