Cinq sarcophages ont été retrouvés au pied de la tour Eiffel le samedi 1er juin, et trois individus, soupçonnés d’avoir déposé les objets, ont été placés en garde à vue, selon des sources concordantes. Une enquête est actuellement en cours pour déterminer s’il y a une quelconque « ingérence étrangère ».
Vers 9 heures samedi, sur le quai Branly, trois individus ont déposé « cinq sarcophages de taille réelle recouverts d’un drapeau français, avec mention ‘soldats français de l’Ukraine' », a rapporté une source proche de l’affaire à l’AFP. Les sarcophages étaient remplis de plâtre, précisa-t-elle. Le conducteur de la camionnette qui a transporté les sarcophages a été appréhendé aux abords de la tour Eiffel. Il a déclaré aux policiers qu’il avait été rémunéré 40 euros pour transporter les individus et la cargaison. Le chauffeur serait arrivé de Bulgarie la nuit précédente.
Deux autres individus ont ensuite été arrêtés vers 16 heures à la gare routière de Bercy alors qu’ils s’apprêtaient à prendre un bus pour Berlin, ont ajouté les sources. Les personnes interpellées sont de nationalités bulgare, ukrainienne et allemande. Une enquête est en cours pour déterminer toute éventuelle ingérence étrangère. Les suspects sont actuellement en garde à vue pour « violence avec préméditation ».
Cet incident rappelle deux affaires récentes où des soupçons de manipulation étrangère existaient. Dans la nuit du 13 au 14 mai, des mains rouges ont été peintes sur le mémorial de la Shoah à Paris et trois individus sont soupçonnés d’être les auteurs, ayant fui à l’étranger. En octobre, après le début de la guerre Israel-Hamas, des étoiles de David ont été dessinées sur plusieurs façades d’immeubles en région parisienne. Les autorités françaises imputent ces actes aux services de sécurité russes, et un couple de Moldaves a été arrêté. Selon le ministre des affaires étrangères, Stéphane Séjourné, ces actes sont le fait de « commanditaires payés pour déstabiliser et appuyer sur les clivages de la société française ».