Fusillades meurtrières dans les quartiers populaires de Marseille
Au moins trois personnes ont été tuées et cinq autres blessées, dont trois se trouvent actuellement entre la vie et la mort, lors de trois fusillades distinctes qui ont frappé les quartiers populaires du nord de Marseille dans la nuit de dimanche 2 avril à lundi 3 avril. Les victimes sont toutes des hommes, âgés d’une vingtaine d’années. Ces nouveaux actes de violence portent à treize le nombre de personnes tuées par balle depuis le début de l’année dans cette ville gangrénée par la pauvreté, le chômage et la drogue.
Selon l’Agence France-Presse (AFP), qui a recueilli des informations auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône et des marins-pompiers, la vie des cinq blessés n’est pas en danger. Les enquêtes ont été confiées à la police judiciaire.
La première fusillade a éclaté peu avant minuit près de la cité du Castellas, dans le 15e arrondissement, faisant deux morts et six blessés dont un dans un état critique. Peu après, une autre fusillade s’est produite non loin, à proximité de la cité des Aygalades, et a fait un blessé grave. Aux alentours de 1 heure du matin, une troisième fusillade a été signalée dans le 2e arrondissement, proche du quartier portuaire de la Joliette, faisant un mort et deux blessés graves.
La plupart de ces fusillades sont liées aux trafics de drogue qui pullulent dans ces quartiers sensibles, où les rivalités entre bandes rivales sont fréquentes. Les autorités constatent une recrudescence de la violence armée depuis le début de l’année, avec treize morts par balle à ce jour. Une hausse de la fréquence de ces fusillades a été également constatée en mars.
Le 29 mars, un jeune homme de 20 ans a été retrouvé mort, atteint de plusieurs balles, dans la cité de la Paternelle (14e arrondissement). Cinq jours plus tôt, un homme d’une vingtaine d’années avait été tué à proximité du quartier portuaire de la Joliette, touché de neuf balles. Ces événements s’ajoutent à une série de tueries similaires qui ont marqué la cité phocéenne depuis le début de l’année.
Les autorités locales et nationales sont mobilisées pour tenter de résoudre cette crise sécuritaire qui perdure dans la ville. La plupart des homicides enregistrés cette année dans le département des Bouches-du-Rhône ont été liés au trafic de drogue, selon les représentants des forces de l’ordre.
Mots-Clés: Marseille, fusillades, quartiers populaires, trafic de stupéfiants.