Des individus se regroupent lors d’un rassemblement d’étudiants de diverses universités en solidarité avec la population palestinienne, à Paris, le 2 mai 2024. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Toutes les personnes placées en garde à vue après l’évacuation, mardi 6 mai au soir, de militants pro-palestiniens occupant la Sorbonne ont été libérées mercredi soir, à l’exception d’une seule, a annoncé le parquet de Paris. L’une des 86 gardes à vue a été prolongée en raison de violences contre un agent de sécurité privé, tandis que trois ont été levées pour être convoquées ultérieurement pour participation à une manifestation interdite. Une personne a également bénéficié d’alternatives aux poursuites pour la détention d’engins incendiaires. 47 gardes à vue ont été maintenues pour la poursuite de l’enquête préliminaire, a annoncé le parquet. Enfin, 34 gardes à vue ont été levées faute d’infraction suffisamment caractérisée, a ajouté le parquet.
L’intervention des forces de l’ordre pour disperser des rassemblements et actions de blocage de militants pro-palestiniens à la Sorbonne, mardi 7 mai dans la soirée, a entraîné la mise en garde à vue de 86 personnes, a indiqué le parquet de Paris. Les infractions reprochées comprenaient des dégradations volontaires, la participation à un groupement en vue de préparer des violences ou des dégradations, la rébellion, la violence envers une personne dépositaire de l’autorité publique ou l’intrusion dans un établissement scolaire dans le but de perturber son ordre. Moins de vingt-quatre heures après que le Premier Ministre, Gabriel Attal, a souligné qu’il n’y aurait jamais de droit au blocage dans les universités françaises, les forces de l’ordre sont intervenues à la Sorbonne pour évacuer des manifestants solidaires de Gaza. Les étudiants, environ une centaine à l’intérieur, ont été évacués un par un dans la rue, parfois en étant portés par des agents. La préfecture de police a indiqué 88 interpellations lors de cette opération qui s’est achevée avant minuit, selon le rectorat et une source policière.