Le ministre de l’intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, a présidé une cérémonie d’hommage national au gendarme Eric Comyn, décédé lors d’un contrôle routier à Nice. Lundi 2 septembre, à la caserne Ausseur, la famille de l’adjudant-chef, notamment sa veuve Harmonie Comyn et ses deux enfants, a été rencontrée par le ministre. Gérald Darmanin a exprimé son choc et sa colère suite à la disparition tragique du gendarme, le qualifiant de héros du quotidien et d’anonyme plein de vertus. Il a souligné l’inacceptabilité de cette mort, la qualifiant de crime et de fait sociétal. Des décorations, dont la Légion d’honneur, ont été remises à titre posthume à Eric Comyn. Après des discours émouvants, une minute de silence a été observée en France entière.
Lors d’une cérémonie précédente, Harmonie Comyn avait vivement critiqué les lacunes du système judiciaire français, pointant du doigt l’impunité des multirécidivistes. Elle a interrogé les législateurs sur la nécessité d’une véritable action avant que d’autres vies ne soient sacrifiées. Le tragique incident s’est déroulé lors d’un contrôle routier banal, laissant Eric Comyn mortellement blessé par un conducteur refusant de se soumettre à l’autorité. Le suspect, arrêté plusieurs heures après les faits, avait un taux d’alcoolémie élevé et était connu pour ses antécédents criminels, notamment liés à la conduite sous l’influence de l’alcool ou de stupéfiants. Son placement en détention provisoire a été décidé en attendant son procès pour meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique.